Revue de presse automobile du 20 septembre 2011

Conjoncture

La 64ème édition du salon de Francfort qui s'est ouverte lundi à la presse est l'occasion de vérifier la température d'un marché automobile qui se maintient plutôt bien en dépit de la tempête financière (UsineNouvelle.com du 12/09).

Constructeurs

Crise financière oblige, en 2011 Philippe Varin compte plus sur la réduction des coûts que sur les performances de PSA pour maintenir le plan d'économies de 3,7 milliards d'euros en trois ans que le groupe s'est fixé. Les sous-traitants devraient être touchés puisque l'industriel envisage, sans autre précision, de rapatrier certaines tâches externalisées (UsineNouvelle.com du 13/09).

La production de son site de Rennes a été ralentie, et parfois entièrement stoppée, pendant plus d'une semaine en raison d'un problème d'approvisionnement de vis par le fournisseur italien Agrati, en pleine restructuration logistique. D'autres sites ont également été impactés. La direction de l'usine rennaise a également annoncé plusieurs journées sans travail en octobre prochain en raison de la mauvaise tenue du marché européen (UsineNouvelle.com des 08 et 12/09).

Toyota avait lancé l'hybride en version essence : Peugeot veut aller plus loin dans les économies de carburant avec le premier modèle hybride diesel du marché. Réservée à l'Europe, cette technologie revendique des gains de 35 % en consommation et sera disponible à partir de la mi-décembre en France (Les Echos du 09/09).

Challenges.fr du 14 septembre publie une interview de Carlos Tavares, le nouveau directeur général délégué aux opérations de Renault, qui semble être sur la même longueur d'ondes que son patron, Carlos Ghosn : pour lui, en effet, une entreprise « ne doit pas avoir trop de projets ». Il préfère plutôt miser sur la qualité. Un argument commode pour justifier les carences du constructeur, ces dernières années, en matière de nouvelles offres.

Lequel est en outre pointé du doigt par un article de LaTribune.fr du 12 septembre qui constate qu' « on fabrique trois fois moins d'autos dans l'Hexagone qu'outre-Rhin. Et l'écart se creuse (...). Pourtant, le marché hexagonal est inférieur d'un quart à peine à celui d'outre-Rhin. En outre, alors que Renault et PSA n'occupent que 57 % de leur marché national, leurs concurrents germaniques en détiennent 70 %. Mais ces différentiels ne justifient nullement le fait que les constructeurs tricolores aient fabriqué moins de 1 million de voitures chez eux au premier semestre quand les groupes allemands en assemblaient dans le même temps près de 3 millions ! Et pourtant, en 2000, la production de voitures en France n'était inférieure que de 40 % à celle de l'Allemagne ! Sur les 20 dernières années, cette dernière a accru sa production de presque 1 million d'unités tandis que la France la divisait quasiment par... deux. Résultat, la balance commerciale devient catastrophique. Naguère, l'industrie automobile était l'un des moteurs de la France à l'export. Las. En 2010, le solde commercial des voitures neuves était négatif de plus de 7 milliards d'euros pour les voitures particulières, auquel il faut ajouter un déficit de 1,3 milliard pour les utilitaires légers. Le secteur contribue d'ailleurs à hauteur de 10 % aux importations totales de la France. Outre-Rhin, le secteur est en revanche... largement excédentaire. En fait, ce ne sont pas tant les importations de voitures de marque étrangère qui creusent le déficit français. Le grand déstabilisateur du commerce extérieur français, qui creuse les déficits... c'est Renault, dont l'État est toujours actionnaire ! Logique : le constructeur n'assemble dans son pays d'origine que 20 % de ses voitures particulières - le taux le plus bas chez les grands constructeurs.

Expert de la délocalisation, Renault justifie cette stratégie par la baisse des coûts, cruciale sur l'entrée de gamme dont il est le spécialiste. 37 % de ses ventes mondiales sont en effet constituées de modèles à bas prix (...), pour lesquels le facteur prix de revient est primordial. Plutôt orientés vers le haut de gamme à fortes marges grâce notamment à la politique fiscale favorable du gouvernement allemand, les constructeurs germaniques n'ont pas les mêmes contraintes. Ils peuvent se permettre, eux, de fabriquer dans un pays à coûts salariaux élevés ».

Enfin, soulignons que la marque au losange souhaite produire 20 000 à 30 000 Kangoo électriques en 2012. La fabrication a été lancée officiellement lundi (UsineNouvelle.com du 13/09).

Porsche et Volkswagen ont annoncé qu'ils n'arriveront pas à boucler leur fusion d'ici la fin de l'année, comme initialement prévu, en raison de problèmes juridiques (Les Echos du 09/09).Le rachat devrait néanmoins être effectif d'ici 2014 (UsineNouvelle.com du 13/09).

Si le premier a réalisé le meilleur mois d'août de son histoire (Les Echos du 13/09), rien ne va plus entre le second et son homologue japonais Suzuki. Ce dernier a en effet annoncé le 12 septembre qu'il rompait leur partenariat, le groupe allemand l'accusant de mettre des coups de canifs dans leur accord en continuant de se fournir en moteurs diesel auprès de Fiat (UsineNouvelle.com du 12/09). Le patron de VW cherche à sauver les meubles : « nous voulons parler et n'avons pas changé d'avis quant à notre investissement » (UsineNouvelle.com du 13/09).

Les chances de survie de Saab s'amenuisent : la justice suédoise lui a en effet refusé le droit de se placer à l'abri de ses créanciers en attendant l'investissement de deux partenaires chinois, arguant qu'elle ne voit pas « comment l'entreprise peut être en mesure de résoudre sa crise de liquidité et de poursuivre son activité ». Le constructeur a fait appel (Les Echos du 09/09), mais même deux syndicats de salariés demandent sa mise en faillite, les salaires d'août n'ayant pas été payés (UsineNouvelle.com du 12/09).

Toyota va construire une deuxième usine en Indonésie pour répondre à la demande croissante du marché local (Les Echos du 14/09) et lancera les premières Prius hybrides rechargeables sur les routes japonaises dès l'an prochain (UsineNouvelle.com du 14/09).

Equipementiers / Sous-traitants.

Le spécialiste de la fabrication des transmissions mécaniques Redex a inauguré lundi un équipement d'usinage dans son usine de Senonches (Eure-et-Loir). Le groupe emploie 320 personnes à travers le monde, dont plus de 250 en France où est conçue et fabriquée la totalité des produits, et réalise un chiffre d'affaires de près de cinquante millions d'euros dont 90 % à l'export (UsineNouvelle.com du 12/09).

Finie la peur de rater son créneau. Votre voiture se gare toute seule avec la dernière innovation présentée par Valeo sur son stand au salon de Francfort et qui fonctionne grâce à... votre smartphone. Durant cet événement, l'équipementier, avec ses confrères français Faurecia, Michelin ou encore Plastic Omnium, s'est déclaré optimiste pour l'avenir malgré la crise financière en cours (UsineNouvelle.com du 14/09).

La filiale française de l'équipementier allemand ThyssenKrupp Presta, spécialiste des colonnes de direction, s'apprête à mettre en service une nouvelle ligne de production dans son usine mosellane de Florange. Un investissement de 30 millions d'euros et près d'une centaine d'embauches à la clé (UsineNouvelle.com du 14/09).

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