Focus : Renault et PSA recalés au crash test de l'automobile française
Cruel constat : l'industrie automobile française emploie 225 000 personnes aujourd'hui, selon le CCFA, Comité des constructeurs français d'automobiles. Un chiffre à comparer avec les 320 000 salariés d'il y a seulement dix ans. LaTribune.fr du 23 septembre parle d' « une véritable érosion ». Sur ce total, les constructeurs automobiles occupent 145 000 personnes contre 187 000 en 2000. Du côté des équipementiers et autres sous-traitants, la perte est encore plus cruelle : les effectifs sont passés de 113 000 à 55 000.
Le quotidien enfonce le clou le 28 septembre en révélant que, sur la même période, les investissements des constructeurs dans l'Hexagone ont plongé de 60 %, la production a réduit d'un tiers et le taux de couverture des importations de voitures neuves par les exportations, largement excédentaire en 2001, atteint désormais à peine 68 %.
Pire : « ce ne sont pas tant les marques étrangères qui pèsent sur ce bilan désastreux. Non, les principales responsables sont les Renault Twingo, Clio, Dacia Sandero et Logan, mais aussi les Citroën C1 et C3 Picasso, Peugeot 107, produites à l'étranger et dont les ventes ont été largement aiguillonnées par les aides d'Etat (primes à la casse, bonus 'écologique'). Un comble ! Pour les utilitaires légers, c'est encore pire. Le taux de couverture descend à 58 % (107 % en 2000), à cause essentiellement de PSA, qui importe toutes ses fourgonnettes d'Espagne ou de Turquie ».
Edité par l'équipe du MIDEST