Revue de presse automobile du 10 décembre 2011

Conjoncture

Tout un symbole. L'association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) vient d'élire Sergio Marchionne, le PDG de Fiat bien connu pour ses positions pour le moins libérales, pour succéder à Dieter Zetsche, le PDG de Daimler (UsineNouvelle.com du 06/12).

Interrogé par UsineNouvelle.com du 2 décembre, Bertrand Rakoto, analyste pour R.L. Polk France, considère qu'en France, « le marché automobile a mieux résisté que prévu sur la fin de l'année ». Quant à ses prévisions pour 2012, « elles sont assez négatives. Nous tablons sur un recul de l'ordre de 8,5% (...) avec un premier semestre plus mauvais que le second (...). Ce sera de toute manière une année difficile du fait de la crise économique actuelle et d'un effet de comparaison par rapport aux trois dernières années qui sera forcément défavorable ».

Après un très bon cru 2011, le marché automobile allemand devrait stagner en 2012, a indiqué la Fédération de l'industrie automobile allemande VDA (UsineNouvelle.com du 02/12).

« Quand la Chine fabrique des voitures en Europe », titrent Les Echos du 8 décembre. Le quotidien s'interroge : « l'Europe va-t-elle faire l'objet d'une offensive des constructeurs automobiles chinois ? Plusieurs d'entre eux songent à débarquer sur le Vieux Continent, soit en important leurs voitures dans certains pays, soit en s'installant dans des usines délaissées par d'autres marques, pour y produire leurs modèles. L'ex-usine Fiat de Sicile va par exemple produire des modèles Chery ».

La 42ème édition du salon automobile de Tokyo a ouvert ses portes au public le 3 décembre. L'occasion pour les constructeurs de tenter de dynamiser un marché japonais mal en point après les évènements de 2011, en particulier les conséquences sur le secteur du tsunami, des défauts de compétitivité du yen et de l'arrêt des subventions étatiques (UsineNouvelle.com du 01/12).

Le système de véhicules électriques en libre-service Autolib' s'est ouvert lundi au grand public à Paris (Les Echos du 05/12). UsineNouvelle.com du 5 décembre s'est intéressée aux artisans qui y travaillent sous la baguette de Bolloré : « en Italie, Cecomp fait la carrosserie. Mais avant que sa consœur turinoise Pininfarina ne l'assemble, il lui faut tout son équipement. Les pare-brise ne viennent pas de loin : de Saint-Gobain Italie. En France, sont produits les pneus de Michelin et l'électronique de Cirtem. Le plus important : la batterie est produite majoritairement en Bretagne mais aussi au Canada. Reste le dispositif de location sur les bornes électroniques avec des cartes RFID produites par l'entreprise IER basée à Besançon ».

Constructeurs

Un problème de direction a contraint Renault à rappeler ses 4x4 Koléos en Chine. Curieusement, l'Administration chinoise ne précise pas où ces véhicules ont été produits (UsineNouvelle.com du 02/12).

Volkswagen a reçu l'autorisation de construire une nouvelle usine en Chine. L'investissement se monterait à 234 millions d'euros et le site produirait 50 000 véhicules en 2016 (Les Echos du 08/12).

BMW et Toyota nouent un partenariat technologique pour développer des batteries lithium-ion et indiquent que d'autres projets de collaboration sont possibles (UsineNouvelle.com du 01/12).

Mercedes-Benz Trucks achève sur son site alsacien de Molsheim un atelier de montage de cabines de camions, une installation de peinture et des bureaux. Cet investissement de 1,5 million d'euros s'ajoute aux 10 millions déjà injectés depuis 2006 (Les Echos du 02/12).

Le fabricant de camions Renault Trucks annonce des mesures de chômage partiel au premier semestre 2012 concernant de 3 500 à 4 000 personnes en France (Les Echos du 06/12).

Malgré les révisions proposées ces derniers jours par Swedish Automobile, qui avait indiqué être en pourparlers avec le constructeur chinois Youngman et une banque en Chine qui remplacerait Pang Da, GM, ancien propriétaire de Saab, reste opposé à sa vente (UsineNouvelle.com du 7/12).

Alors que les constructeurs automobiles américains ont vu leurs ventes augmenter modérément en novembre, celles de Chrysler se sont envolées avec + 45% sur un an (UsineNouvelle.com du 02/12).

Ford va investir la bagatelle de 446 millions de dollars dans son usine brésilienne de Sao Bernardo do Campo pour développer un nouveau véhicule (UsineNouvelle.com du 07/12).

Honda a annoncé qu'en raison d'airbags défectueux, il rappelait plus de 900 000 voitures dans le monde (LaTribune.fr du 02 et Les Echos du 05/12).

La Leaf électrique de Nissan a été élue voiture de l'année au Japon lors du salon de Tokyo (UsineNouvelle.com du 05/12). Fin 2012, le constructeur devrait lancer sur le marché russe une nouvelle berline proche d'une Logan à un « prix abordable » (UsineNouvelle.com du 06/12).

Equipementiers / Sous-traitants

L'équipementier français Valeo a annoncé le 6 décembre l'acquisition d'une technologie électrique pour les moteurs des voitures. Il espère ainsi permettre une économie de carburant pouvant aller jusqu'à 20% et contribuer à la réduction de CO2 (UsineNouvelle.com du 06/12).

Dans un communiqué daté du 2 décembre, le préfet de la région Aquitaine, « se réjouit » de l'annonce du maintien par les dirigeants de Ford Europe de 1 060 salariés dans l'usine FAI (First Aquitaine Industries) de Blanquefort. Du côté des salariés, on reste très prudent : les ateliers tournent au ralenti à l'exception de l'activité rack et traitement thermique. Chacun est dans l'attente d'un projet qui occuperait 200 salariés. Il devrait être annoncé début 2012 (UsineNouvelle.com du 05/12). D'autre part, l'usine GFT (Getrag Ford Transmissions), spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesses manuelles et implantée dans la même commune, lance un plan de préretraites touchant une trentaine de personnes qui partiront fin janvier et seront remplacées... par des salariés de FAI (UsineNouvelle.com du 06/12).

Faute d'accord dans les délais impartis pour la reprise de l'usine Goodyear d'Amiens Nord par Titan, le président de ce groupe, l'ancien candidat républicain à la présidentielle américaine Maurice Taylor, a déclaré : « cela montre à quelle pagaille une entreprise peut être confrontée lorsqu'elle cherche à préserver des emplois en France. Seule une personne étrangère au monde des affaires comprendrait les règles des syndicats français. Les salariés français sont très compétents lorsqu'ils travaillent, mais, comme j'ai dit aux syndicats, on ne peut pas être payé sept heures pour faire trois heures de travail » (Les Echos du 05/12).

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