Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale vient de rendre son rapport sur la situation de l’industrie ferroviaire française. Son rapporteur, le député UMP du Val d’Oise Yannick Paternotte, constate que « pour survivre au niveau européen, il faut bâtir une sorte d’Airbus du rail, concentrant les forces des constructeurs français, allemands, espagnols, italiens ou suisses ». Il plaide notamment pour une alliance Alstom/Siemens : « la guéguerre intra européenne fait que l’on cannibalise le marché local, et que l’on se plante à l’international. Aujourd’hui, les émergents arrivent et vont nous damer le pion (…). Dans le rail, aucun pays européen n’a les mêmes standards. On va droit dans le mur. C’est pour cela qu’il faut créer un géant européen de la construction ferroviaire. Et dans ce mouvement, il faut que la France soit moteur. Il était entendu que l’on s’en sortirait par la R&D, et pourtant. Aujourd’hui, l’innovation est en Chine. Nous sommes en perte de vitesse, et nous perdons des marchés ».
Une France en déclin dans le secteur du ferroviaire, et en particulier du TGV, c’est également l’idée défendue dans la rubrique « Idées » des Echos du 10 juin par Jean-Claude Favin Lévêque. Pour ce dernier, les attaques répétées contre le tout-TGV ont fini par s’imposer, au point que le président de la SNCF s’est laissé convaincre. A l’heure où la grande vitesse commence à séduire de nombreux pays, la France, pionnière de cette révolution, semble ne plus y croire et laisser le champ libre aux industries allemande et chinoise alors qu’il suffirait, pour lui, de réformer les relations entre l’Etat, les régions, la SNCF et RFF.
L’équipementier ferroviaire Faiveley a réalisé un bénéfice net en hausse de 6,4 % lors de son exercice 2010-2011, la progression des commandes en Asie compensant un recul en Europe (Les Echos du 16/06).
La PME familiale nordiste Deprecq, spécialisée dans l’équipement ferroviaire, diversifie sa gamme de produits et services en reprenant la société de mécano-soudure Saep (Les Echos du 16/06).
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