Alors qu'un accord historique a été signé le 24 novembre à Genève entre les grandes puissances internationales et l'Iran sur le nucléaire, limitant pendant six mois les activités en la matière de ce pays en échange d'un allègement partiel des sanctions occidentales, Téhéran a annoncé son intention de construire une deuxième centrale à Bouchehr dès l'année prochaine : « nous sommes en négociations avec les Russes pour la construction de [centrales nucléaires] d'une capacité totale de 4 000 mégawatts et ils sont prêts à nous les construire » (UsineNouvelle.com du 02/12). On n'en attendait pas moins de ce grand démocrate de Vladimir Poutine.
« 2013, année miraculeuse pour le nucléaire français », titrait mercredi UsineNouvelle.com. La filière tricolore a en effet engrangé pour plus de 30 milliards d'euros de contrats de nouvelles constructions. Une bouffée d'air bienvenue après 5 ans de disette commerciale.
C'est dans ce contexte que mardi, sur l'antenne de France Inter, l'ancienne présidente d'Areva et actuelle de la commission Innovation 2030 Anne Lauvergeon a émis de sérieux doutes sur l'ambition de François Hollande de réduire à 50% la part de l'électricité issue du nucléaire en France d'ici à 2025 : « on ne peut pas se permettre de passer de 75% d'énergie nucléaire à 50% d'ici à 2025, comme il a été annoncé (...). Cela poserait un problème grave (...). Cela voudrait dire arrêter une vingtaine de réacteurs. Je ne pense pas que cela soit réaliste aujourd'hui sur le plan économique et pratique ». Suite à ces propos, l'Elysée a pourtant réaffirmé que cette promesse serait tenue (UsineNouvelle.com du 03/12).
Faute d'accord à l'amiable avec le tiers des producteurs de panneaux solaires chinois qui ont finalement refusé celui trouvé cet été avec leur pays, la Commission européenne a décidé d'instaurer dès le 6 décembre des mesures anti-dumping pour encadrer leurs exportations vers le Vieux continent (UsineNouvelle.com du 02/12).
Sur les neuf premiers mois de l'année, 420 mégawatts de nouvelles installations photovoltaïques ont été raccordées en France. Un chiffre en baisse de 59% sur un an. Le solaire représente « 1% de la consommation électrique ». Les nouvelles capacités éoliennes raccordées s'élèvent, quant à elles, à 348 mégawatts à fin septembre, en baisse de 39% sur un an (Les Echos du 03/12).
Le second appel d'offres pour l'éolien offshore français s'est justement clos vendredi dernier. Face à l'alliance EDF - Alstom, GDF Suez et Areva ont marqué des points avec une nouvelle éolienne d'une puissance de 8 mégawatts (UsineNouvelle.com du 29/11).
Le Brésil s'ouvre au gaz de schiste : le pays a attribué des concessions pour l'exploitation de gaz naturels et de gaz de schiste le 28 novembre. 72 blocs sur 240 ont été adjugés. La compagnie locale Petrobras a raflé 49 des 72 permis. Quatre compagnies étrangères se sont vu concéder des blocs, dont la française GDF Suez (UsineNouvelle.com du 29/11).
Pendant ce temps, une étude d'industriels du pétrole affirme que plus d'un million d'emplois pourraient être créés en Europe grâce à cette énergie et que son exploitation ferait diminuer le coût du gaz de 6 à 14% et celui de l'électricité de 3 à 8%. L'indépendance énergétique du Vieux continent en serait nettement améliorée. L'Europe des 28 importe aujourd'hui 89 % de son gaz. Ce taux pourrait être ramené à 78%, voire 62% en 2050. Des chiffres très – sans doute trop – optimistes (UsineNouvelle.com du 27/11)...
[widgetkit id=13]
