Renault: ses objectifs pour 2009
C’est un chiffre d’affaires 2008 en chute de 7% que le groupe Renault annonce dans un communiqué diffusé aujourd’hui. Sans surprise, le dernier trimestre s’enfonce de 28,7%, après une baisse de 2,2% sur le précédent trimestre. A cela s’ajoute des stocks à fin 2008 qui se sont dégradés de 666 millions d’euros par rapport à 2007. « La production a diminué deux fois plus vite que les ventes au quatrième trimestre pour permettre une baisse significative des stocks », rapporte Renault. Pour 2009, la marque au losange entend poursuivre la réduction des stocks de 800 millions à un milliard d’euros, lancer huit nouveaux produits, dont le nouveau Scénic, la nouvelle Mégane Renault Sport, Clio Phase II et Trafic phase III. Le constructeur mettra un coup de frein sur ses investissements qui seront inférieurs de 20% « minimum », précise le communiqué, par rapport à 2008. Enfin, priorité des priorités, Renault vise un free cash flow positif. En perte de vitesse sur l’année 2008, le flux de trésorerie avait atteint les -3 028 millions d’euros.
Le président de la région Rhône-Alpes chez les décolleteurs
Le président de la région Rhône-Alpes se déplacera dans la vallée de l’Arve ce lundi 16 février. Jean-Jack Queyranne signera trois conventions destinées à soutenir les entreprises frappées par la crise. Dans les établissements Dgin à Scionzier, il accordera le premier Fonds régional d’action d’urgence. Chez Martin Joseph à Vougy, les deux autres conventions concerneront la formation des salariés. Elles seront signées entre la CGPME et Agefos-PME (financeur régionale de la formation des salariés), et l’Udimera et OPCAIM (deux organismes collecteurs agréés pour la métallurgie et les industries connexes). Par ailleurs, le chef de l’exécutif régional prévoit une rencontre avec les chefs d’entreprise au Mont-Blanc Hôtel de Saint-Pierre-en-Faucigny, dès 10 heures, lundi 16 février 2009.
Renault veut préserver ses sous-traitants
En échange des 3 milliards d’euros de prêt que vient de lui accorder l’Etat, le groupe Renault a pris un certain nombre d’engagements. Dans un communiqué diffusé le 9 février, la marque au losange confirme qu’elle ne fermera aucune usine d’assemblage de véhicules en France dans les prochaines années, comme elle l’avait déjà indiqué en septembre dernier. Le constructeur met une croix sur tout plan social en 2009. Enfin, le groupe promet d’améliorer « son soutien aux acteurs de la filière automobile ». Comment ? « En contribuant activement au déploiement de la charte automobile, en mettant en œuvre le code de bonnes pratiques et de compétitivité négocié entre le CCFA et les organisations représentatives des équipementiers et des sous-traitants, en doublant sa contribution au Fonds d’investissement automobile afin de permettre les opérations de consolidation nécessaires à l’émergence d’acteurs mondialement compétitifs », énumère le communiqué.
Suppression de la taxe professionnelle : réactions dans la vallée de l'Arve
C’est sur les chaînes de télévision que le président de la République a annoncé la suppression de la taxe professionnelle (TP) en 2010, le 5 février. Autant dire que dans la vallée de l’Arve, la nouvelle a été appréciée même si les chefs d’entreprise ne se font guère d’illusion sur un nouvel impôt de remplacement. Voici quatre réactions.
Jean-Luc Perret, p-dg de Thevenet Technologies à Magland. « C’est un impôt lourd pour nos entreprises. Sur un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, je paie 350 000 euros de taxe professionnelle. Ce sera pour moi un gain de deux points d’investissement. Mais quel nouvel impôt va-t-on créer pour compenser cette perte. La question que je me pose : quelles seront les relations entre les mairies et les entreprises sans la TP ? Et dans la vallée de l’Arve, cette taxe est très importante pour nos collectivités. »
Patrice Mathiot, directeur général de Technocontact à Cluses. « La TP représente tout de même quelques pour cent sur notre chiffre d’affaires. La question, c’est : qu’est-ce qu’on fait pour 2009 ? Nous avons besoin avant tout de mesures d’urgence. Car, même si le paiement de la TP2008 a été reporté, il faudra bien la payer cette année. J’étais à Argonay (le 23 octobre dernier, ndlr) quand le président de la République a annoncé l’exonération de la taxe sur l’investissement. Une mesure peu intéressante car nous n’allions pas investir en 2009. »
Jean-Marie Gomila, le président départemental de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME). « C’est une excellente chose, mais la vallée de l’Arve a besoin de mesures d’urgence. »
Lionel Baud, président du Syndicat national du décolletage (SNDEC). « On ne peut que se féliciter de cette nouvelle. En effet, les entreprises de décolletage sont très capitalistiques. Elles travaillent beaucoup sur des investissements et c’est une taxe qui les pénalise énormément. Mais il faut rester attentif et voir par quel autre impôt elle va être remplacée. »
Equipements pour machines-outils : le coup de matraque
Les prises de commandes pour les fournisseurs en équipements de machines, composants et outils coupants ont entamé une décrue sur le quatrième trimestre 2008, indique le Syndicat des entreprises de technologies de production (Symop). Un coup de matraque qui touche le marché français comme l’export. « Afin de s’adapter à une demande particulièrement molle, certains fabricants ont d’ores et déjà réduit sensiblement leur plan de charge, et envisagent des périodes de chômage technique si cette situation perdurait », avertit le Symop.