Conjoncture
Le salon Ebace de l'aviation d'affaires, qui s'est tenu de mardi à jeudi à Genève, était placé sous le signe de l'incertitude, soulignaient mardi Les Echos, car « la reprise des ventes de jets d'affaires, qui s'était enfin manifestée en 2014 après cinq ans de crise, est de nouveau menacée par des vents contraires sur les marchés émergents ».
Les ministres de la Défense allemand, italien et français ont signé lundi une lettre d'intention pour lancer les études techniques en vue de la fabrication d'un drone européen d'ici 2025. Ce projet est porté par Airbus Group, Dassault Aviation et Alenia Aermacchi (Challenges.fr du 18/05).
Avionneurs
« Airbus décroche un contrat juteux en Inde », titrait Challenges.fr le 14 mai. New Delhi a en effet donné son feu vert à la proposition de l'avionneur et du groupe indien Tata pour 56 avions de transport militaire. Un contrat estimé à 1,87 milliard de dollars. Avec ce contrat, « l'Inde affirme sa volonté du 'make in India' », souligne néanmoins LeMonde.fr. Sur les 56 appareils, 40 seront en effet fabriqués localement, le gouvernement s'étant donné pour objectif de fabriquer sur son sol 70 % de ses achats de matériels militaires d'ici à 2020.
L'avionneur a par ailleurs transmis une note d'alerte aux clients de son avion de transport militaire A400M, demandant des contrôles du système de gestion électronique des moteurs après le crash d'un de ces appareils qui a fait 4 morts le 9 mai dernier à Séville. Mais Airbus n'a pas établi de lien entre ce problème potentiel et l'accident (HuffingtonPost.fr du 19/05). Néanmoins, le site internet du magazine allemand Der Spiegel, citant des sources dans l'entourage de l'avionneur, a évoqué comme cause possible de l'accident un problème de logiciel qui aurait entraîné l'arrêt de trois propulseurs, problème technique face auquel les pilotes ne pouvaient rien (LaTribune.fr du 19/05).
L'industrie du futur est en marche : pour produire son nouvel appareil, le H160, dédié aux opérations civiles, Airbus Helicopters prévoit d'acquérir une chaîne d'assemblage qui fera la part belle aux technologies numériques (UsineNouvelle.com du 15/05).
« EADS échappe au procès pour délit d'initiés », titraient lundi LesEchos.fr. Le tribunal correctionnel de Paris a en effet constaté l'extinction de l'action publique pour les 9 prévenus qui devaient comparaître dans cette affaire.
Bombardier a annoncé un plan de 1 750 licenciements dans sa division avions d'affaires, secteur soumis à de nombreux soubresauts actuellement (Les Echos du 15/05). Selon LaTribune.fr, « le groupe canadien doit faire face à une chute continue de ses commandes et à la concurrence d'Airbus et de Boeing. En un an et demi, Bombardier a annoncé 6 500 licenciements ».
Dassault se dit capable de doubler sa production de Rafale avec un investissement quasi nul. Le groupe augmentera les cadences s'il obtient un troisième contrat cette année avec l'Inde, a expliqué son PDG. Il doit en effet finaliser avec ce pays la vente de 36 appareils, après les deux premiers et récents contrats signés au Qatar et en Egypte (LaTribune.fr du 14/05).
« Honda part à la conquête du ciel avec le HondaJet », nous apprend lundi LaTribune.fr. Le constructeur japonais, plus connu pour fabriquer des voitures, lance en effet un petit avion de 7 places qui consommera « 7% de carburant en moins » tout en affichant une « vitesse record ».
Equipementiers / Sous-traitants
A l'ouverture de son assemblée générale le 13 mai, le groupe d'électronique et de défense Thales a annoncé que le projet de « gouvernance dissociée », prévoyant un directeur général et un président, était abandonné, suite au retrait de la candidature d'Henri Proglio à ce deuxième poste (LaTribune.fr du 13/05).
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