Conjoncture
Selon l’IATA, le trafic de fret aérien international a reculé de 22,1 % en février et celui des passagers de 10,1 % (LesEchos.fr du 26/03).
Avionneurs
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? C’est ce qu’on pouvait se demander en début de semaine en lisant les interventions en apparence discordantes d’Airbus et de sa maison-mère, EADS. « Airbus n’exclut plus l’abandon du programme A400M » titrait en effet LeFigaro.fr du 30 mars. Dans un entretien au Spiegel paru dimanche, Thomas Enders, le patron de l’avionneur, estimait ainsi que « dans les conditions actuelles », le groupe ne serait pas en mesure de le mener à bien et qu’il serait même prêt à y mettre un terme plutôt que de laisser les problèmes s’amonceler. En cas d’abandon, Airbus aura perdu 8 milliards d’euros dans l’affaire, mais Tom Enders préfère « une fin qui provoque des cris d’orfraie, que des cris d’orfraie sans fin ». Pourtant, lundi matin, EADS soulignait, dans un communiqué, rester « pleinement engagé à la construction de l’A400M » à condition d’abroger un « calendrier irréaliste » et de revoir « la nature commerciale du contrat (…) pas adaptée à la réalité d’un programme militaire intégrant de hauts risques technologiques » (LaTribune.fr, LesEchos.fr et Challenges.fr du 30/03).
Pour UsineNouvelle.com, ces déclarations en apparence contradictoires pourraient au contraire avoir été mûrement planifiées afin d’amener les gouvernements commanditaires à alléger la pression sur l’avionneur et à le soutenir. Stratégie payante : les jours suivants, tout en réclamant rapidement un calendrier précis et fiable, Hervé Morin, le ministre français de la Défense, indiquait tout faire pour sauver le programme et son homologue allemand n’excluait pas un assouplissement des conditions.
Marignane abritera en juillet 2010 le nouveau centre logistique d’Eurocopter qui regroupera 44 000 m² d’entrepôt et 10 000 m² de bureaux. Montant total de l’investissement, partagé avec un investisseur immobilier et Daher qui y positionnera 300 collaborateurs : 68 millions d’euros. A noter : 300 sous-traitants y suivront l’hélicoptériste (UsineNouvelle.com du 31/03).
En revanche, les difficultés du loueur d’avions ILFC, filiale de l’assureur AIG et principal client d’Airbus et Boeing, sont de très mauvaise augure pour l’ensemble de la filière car elles sont synonymes de nouvelles baisses de cadence. Or, pour ne donner l’exemple que des A320, les sous-traitants avaient investi sur une base chiffrée de 40 avions par mois, alors qu’elle est d’ores et déjà descendue à 34 et qu’elle pourrait passer à 30 (L’Usine Nouvelle du 02/04).
Dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle du 26 mars, le PDG de Dassault se dit « un peu déçu » de la commande ferme de 60 Rafale par la France dans le cadre du plan de relance de la défense (LesEchos.fr du 26/03). Le groupe annonce également avoir mis au point, par le biais de sa filiale SVE et pour le secteur automobile, une batterie lithium-ion susceptible d’être produite dès cette année à très grande échelle (UsineNouvelle.com du 27/03).
Compagnies
Air France-KLM s’attend à enregistrer une perte d’exploitation de 200 millions d’euros pour son exercice 2008-2009, alors qu’elle tablait il y a encore un mois sur un résultat positif. Le transporteur se base sur un chiffre équivalent pour 2009-2010. Il s’agit de ses premières pertes depuis le rapprochement des deux entités en 2003 (LaTribune.fr, Challenges.fr, LeFigaro.fr, UsineNouvelle.com et LeMonde.fr des 26 et 27/03).
Air Berlin, qui annonce une perte nette de 75 millions d’euros en 2008, a trouvé un grand actionnaire de plus en la personne de la compagnie turque Esas Holding qui va acquérir 15 % de ses parts (LesEchos.fr du 30/03).