L'actualité du salon du MIDEST

En 2018 (voir le premier article ci-dessous) le MIDEST a rejoint GLOBAL INDUSTRIE.

MIDEST 2014 : un marché à l'honneur L'AERONAUTIQUE

Un marché qui prend son envol

Si tout le monde s'accorde à dire que le secteur est en plein essor, Damien Lasou, directeur mondial de l'activité Aéronautique et Défense d'Accenture, distingue trois grandes tendances, auxquelles les sous-traitants se doivent de s'adapter :

  1. L'évolution des marchés émergents et industrialisés : « l'industrie de l'aéronautique et de la défense progresse à un rythme plus rapide en Asie qu'au sein de marchés plus matures comme les États-Unis et l'Europe. Dans les années qui viennent, l'augmentation du trafic commercial asiatique deviendra le principal moteur de croissance de l'industrie aéronautique mondiale (...). Les gouvernements chinois et indien ont réaffirmé leur volonté de renforcer leurs compétences et leurs capacités ».
  2. L'entreprise étendue : « c'est la mise en réseau de clients, fournisseurs et sous-traitants qui font converger leurs travaux pour la conception, le développement, la production, la livraison et la maintenance d'un même produit. Cette dynamique intègre tous les aspects de la collaboration entre ces différents acteurs - processus, équipes, technologies - renforçant ainsi l'efficacité de leur interdépendance ».
  3. L'essor accéléré des logiciels et des services : « que ce soit dans l'aviation civile ou militaire, les appareils d'aujourd'hui intègrent davantage de logiciels que leurs prédécesseurs ».

Conclusion : les sous-traitants ont donc leur carte à jouer, à condition d'arriver à suivre les cadences souvent infernales imposées par leurs clients, d'être tourné vers l'international, de bâtir une relation de proximité et de confiance avec leurs clients, et d'être à la pointe de la technologie. Autant d'aspects sur lesquels MIDEST 2014 insistera au travers de conférences et autres interviews.

Le secteur moteur de l'industrie française et de sa sous-traitance

Ce quadruple pari semble avoir été relevé ces dernières années dans l'Hexagone. En effet, l'industrie française de l'aéronautique, la défense et l'espace, principalement localisée en Midi-Pyrénées, Aquitaine et Ile de France, a pulvérisé ses records de ventes et de commandes en 2013.
Or la filière des sous-traitants a réussi à suivre l'accélération brutale de la production, souligne le bilan présenté le 28 avril dernier par le Gifas, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales.
Le chiffre d'affaires de ses membres a ainsi enregistré une progression de 9% à périmètre constant l'année dernière, à 47,9 milliards d'euros. Les exportations seules représentent 79% des ventes, contre 75% en 2012, et ont progressé de 11,4% sur un an : ce secteur est le premier poste excédentaire de la balance commerciale française, avec 22 milliards d'euros, devant les vins et spiritueux. De leur côté, les commandes ont bondi de 49%, à 73,1 milliards d'euros. Ce nouveau record est principalement dû à l'augmentation de la demande d'avions commerciaux qui tire l'industrie depuis cinq ans : ce secteur à lui seul a passé 83% des commandes en 2013 tandis que les pays occidentaux continuaient à tailler dans leurs dépenses militaires.
Mais la Défense génère toujours l'essentiel de l'innovation technologique et permet l'ancrage de l'industrie sur le territoire national : sans elle, l'aéronautique se délocaliserait, notamment pour baisser les coûts de production et éviter l'euro fort qui la pénalise face aux producteurs en dollars.
Pour répondre à l'augmentation continue du trafic aérien, supérieure à 5% par an en moyenne, Airbus a augmenté ses cadences de production, engendrant des tensions sur la chaîne de ses sous-traitants qui a longtemps semblé fragile. Mais la difficulté a été surmontée, assure le Gifas : « nous avons suivi nos clients, nous avons pris des risques et nous avons réussi la montée en cadence (...) avec de gros efforts d'investissements et de recrutement ». Les PME et les grands équipementiers ont ainsi investi au-delà de leur capacité d'auto-financement en ayant recours à l'emprunt ou à des augmentations de capital, et ont augmenté leurs effectifs de 7%. Le recrutement reste néanmoins un point sensible, les formations à des métiers comme soudeur ou chaudronnier ayant tendance à disparaître en France, selon le Groupement. Ce serait l'une des raisons qui expliqueraient, selon lui, que les industriels poursuivent l'expansion de leur production à l'étranger, dans des pays comme le Maroc. Nations où, d'ailleurs, nombre de sous-traitants ouvrent des antennes... Si les entreprises du Gifas continueront à embaucher en France en 2014, ce sera ainsi à un rythme moins soutenu : elles prévoient 10 000 recrutements, contre 13 000 en 2013 où les effectifs totaux étaient de 177 000 personnes.

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