Dans le monde…
La production industrielle dans la zone euro corrigée des variations saisonnières (CVS) a légèrement diminué en mars de 0,1% pour le deuxième mois d’affilée, principalement à cause d’une nette contraction de la production d’énergie. Elle affiche cependant une progression de 1,9% sur les douze derniers mois (Les Echos du 15/05).
Celle des Etats-Unis a en revanche nettement accéléré en avril, pour atteindre sa plus forte expansion mensuelle depuis plus de trois ans, selon la Fed. En données CVS, la progression atteint 1%, après +0,4% en mars. Le taux d’utilisation des capacités industrielles ressort à 76,6%, soit +0,5% (Les Echos du 17/05).
La production industrielle a reculé de 1,9% en mars au Japon sur un mois. En cause, une moindre production d’équipements industriels et de composants électroniques (Les Echos du 18/05).
La Chine a vu la sienne ralentir fortement en avril, tandis que les investissements se tassaient à l’heure où Pékin resserre le crédit et s’attaque à la finance non régulée. Elle a progressé de 6,5% sur un an, très en deçà du bond de 7,6% enregistré en mars (Les Echos du 16/05).
En France…
Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, publiées le 11 mai, la France sera le seul pays de la zone euro avec l'Espagne à voir son déficit public dépasser encore les 3% du PIB cette année. Pire, Bruxelles estime qu’il passera à 3,2% en 2018, faisant de l’Hexagone l'unique pays risquant une procédure pour déficit excessif (Challenges.fr du 11/05). De son côté, l’Insee a revu mardi à la hausse, à 96,3% du PIB, le niveau de l’endettement public pour 2016. Pour LesEchos.fr, ces prévisions « n'arrangent pas les affaires d'Emmanuel Macron, qui n'a pas prévu de nouvelles mesures d'économies cette année »…
Histoire de le consoler, « le chômage repasse sous la barre des 10% », titre ce jeudi LeFigaro.fr, à un plus bas inédit depuis 2012. Selon l’Insee, son taux a baissé de 0,4% au premier trimestre pour s'établir à 9,6% de la population active. En un an, l'économie française a créé près de 200 000 emplois salariés. Ombre au tableau : si le secteur tertiaire et l'intérim sont les plus gros pourvoyeurs de nouveaux postes, l'industrie poursuit son déclin avec 23 300 salariés en moins. Les usines ont perdu près d'un million de postes depuis début 2001 (Challenges.fr du 12/05).
Les créations d’entreprises ont reculé en avril de 1,7%, en raison principalement d’une chute des immatriculations d’autoentrepreneurs, a annoncé mardi l’Insee. Au cours des douze derniers mois, elles continuent néanmoins de progresser nettement à +4,6% (Les Echos du 17/05).
Selon COE-Rexecode, la trésorerie des entreprises et des ETI s'améliore fortement et atteint son plus haut niveau depuis… 2005 ! En cause : la baisse des retards de paiement et du coût des matières premières (Les Echos du 16/05).
Plus des deux tiers des PME et entreprises de taille intermédiaire envisagent de maintenir ou d'augmenter leurs investissements cette année par rapport à 2016, selon une étude publiée mercredi par Euler Hermes. Pour autant, elles investissent toujours moins qu’avant la crise, souligne Challenges.fr qui relève néanmoins qu’une vraie dynamique est enclenchée.
Le baromètre de l'association des directeurs financiers et d’Euler Hermes montre que 80% des entreprises ont subi une tentative de fraude en 2016. Ces escroqueries tendent à se multiplier du fait des outils numériques dont disposent les fraudeurs (UsineNouvelle.com du 12/05).
Les Echos publient ce mercredi un « point de vue » signé par Louis Gallois. Pour cette grande figure du secteur, un des acquis du quinquennat qui s’achève, c’est la prise de conscience que la France a besoin d’une industrie compétitive. Mais si notre compétitivité se redresse grâce à des mesures comme le CICE, nous perdons encore des parts de marché. Il faut donc poursuivre l’effort en actionnant trois leviers : l’investissement, l’innovation et la formation. Il plaide, pour y parvenir, pour « un compromis historique entre l’Etat, les entreprises et les syndicats ».
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