Dans le monde...
Le chômage dans la zone euro est resté stable en septembre à 10%, taux le plus faible enregistré depuis juin 2011. La République tchèque (4%) et l’Allemagne (4,1%) ont les taux les plus faibles, la Grèce (23,2% en juillet) et l’Espagne (19,3%) les plus élevés (Les Echos du 04/11). La croissance de l’activité privée dans la zone s’est intensifiée en octobre - 53,3 contre 52,6 en septembre -, enregistrant sa plus forte hausse depuis janvier, selon l’indice PMI composite publié vendredi dernier par le cabinet Markit (Les Echos du 07/11).
Alors que des consortiums chinois sont en train de faire main basse sur un nombre considérable d'entreprises européennes, le ministre allemand de l'Economie, en visite officielle en Chine, a appelé Pékin à abaisser les barrières pour les entreprises germaniques souhaitant faire des affaires dans le pays et à créer des règles équitables. Sa visite fait suite à celle de Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, qui a tenu des propos du même ordre (LaTribune.fr du 04/11). Une demande faible, interne et externe, a débouché sur une baisse inattendue de 0,6% des commandes à l’industrie en Allemagne en septembre. Après deux mois de hausse, il s’agit du repli le plus important depuis avril (Les Echos du 08/11).
En exigeant jeudi dernier que le Parlement autorise la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la Haute Cour de Londres a remis potentiellement le Brexit en question. S’il est peu probable que les conservateurs, majoritaires et pour la plupart favorables au maintien dans l’UE, aillent pourtant à l’encontre du vote du 23 juin, ce jugement va modifier le calendrier (Les Echos du 04/11). Theresa May a déclaré que le Parlement britannique devait accepter le vote souverain en faveur du Brexit et laisser son gouvernement mettre en œuvre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Challenges.fr du 06/11).
La production de l’industrie suédoise a enregistré une hausse de 6,8% sur un mois en septembre et de 1,5% sur un an. Entre juillet et septembre, elle a toutefois reculé de 0,9% par rapport au trimestre précédent (Les Echos du 04/11).
La production industrielle en Turquie a enregistré une forte baisse en septembre de 3,1% sur un an. Un nouveau signe du ralentissement de la croissance au deuxième trimestre dans la foulée du putsch avorté (Les Echos du 09/11).
La productivité aux USA a progressé bien au-dessus des attentes au 3e trimestre, pour atteindre sa plus forte croissance depuis deux ans après trois trimestres de recul (Les Echos du 04/11).
A l’occasion de la Foire industrielle de Shanghai, Les Echos consacraient mardi un article au plan « Made in China 2025 ». Lancé par le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information, il vise à accélérer l’automatisation des usines via une série de prêts ou d’aides fiscales. La Chine veut aussi réduire la dépendance aux technologies étrangères en atteignant un contenu local en composants et matériaux de 70% en 2020. Pour cela, Pékin entend créer 40 centres d’innovations industrielles d’ici 2025. Cette date n’est qu’une étape : le plan veut faire de la Chine un des trois pays leaders dans l’industrie en 2049, pour les 100 ans de la République populaire. L’article parle de « robotisation à marche forcée » : « les ventes de robots industriels devraient bondir de 30% cette année. Les fabricants chinois gagnent en importance. Il s’agit tout d’abord de contrer l’envolée des salaires, qui a rendu certaines industries moins compétitives ».
Les exportations chinoises ont par ailleurs reculé de 7,3%, plus qu’attendu et après une nette baisse en septembre. Mais l’excédent commercial du pays a progressé nettement, à 49,1 milliards de dollars (LesEchos.fr du 08/11).
En France...
D’après Les Echos, « il y a du bon et du moins bon dans l'enquête que l'Insee a publiée mardi sur les intentions d'investissement des chefs d'entreprises de l'industrie manufacturière. Le bon, c'est pour cette année : les industriels anticipent une hausse de 5% en valeur de leur investissement en 2016 par rapport à 2015 (...). Pour expliquer les raisons, [ils] mettent d'abord en avant les facteurs financiers. ‘Les conditions de financement sont plus favorables qu'en moyenne et, dans ce domaine, les chefs d'entreprises nous indiquent que tous les indicateurs sont au vert’, indique (...) l'Insee. Les taux d'intérêt sont au plus bas avec la politique ultra-accommodante de la Banque centrale européenne et le taux d'autofinancement est désormais très élevé. L'autre raison avancée par les industriels est l'orientation de la demande (...). En revanche, les choses pourraient bien se gâter l'an prochain (...). Les industriels n'ont en effet pas l'intention d'augmenter leurs investissements en 2017 [ce qui] indique clairement un ralentissement et une prudence de [leur] part. ‘Ce ralentissement pourrait être lié à la mesure de suramortissement accéléré. Ce dispositif qui devait se terminer mi-avril 2016 a été prolongé à la dernière minute. Les entreprises ont pu anticiper en début d'année l'arrêt de cette mesure, ce qui a pu les pousser à réaliser dès 2016 des investissements prévus pour plus tard’ (...). Une stagnation des investissements des industriels en 2017 serait un vrai problème. Car c'est une des composantes du PIB sur laquelle le gouvernement comptait pour assurer à la France une croissance de 1,5% l'an prochain ».
Trois dirigeants de PME et d’ETI sur quatre se disent isolés dans leur activité, selon une étude bpifrance qui identifie 7 causes, dont un temps de travail hebdomadaire supérieur à 70 heures, des résultats déficitaires et des difficultés de recrutement (Les Echos du 04/11).
Les Echos évoquent, ce jeudi matin, « enfin une bonne nouvelle ! Sous le feu nourri des critiques depuis un mois et demi – à la fois de la droite mais aussi de l’indépendante Haute Autorité des finances publiques – le projet de budget 2017 du gouvernement recueille pour la première fois un avis positif : la Commission européenne a annoncé mercredi qu’elle pensait qu’il permettrait de faire repasser le déficit public sous la barre des 3% du PIB, comme la France s’y est engagée. Bruxelles prévoit que ce dernier devrait s’établir à 2,9%, après 3,3% en 2016 (...). Il y a toutefois encore quelques nuages à l’horizon. L’environnement global de la zone euro paraît devoir se détériorer l’an prochain : la Commission a ainsi revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2017 à +1,5% contre +1,8% estimé en mai (...). La faute au ralentissement général dans le reste du monde, à un faible niveau du commerce mondial et aux incertitudes politiques. L’Europe n’y est pas étrangère, avec le Brexit : Bruxelles voit la croissance plonger l’an prochain au Royaume-Uni, ne tablant plus que sur 1% contre 1,9% en 2016. Enfin, Bruxelles se prépare à une remontée des prix du pétrole (...). La Commission s’est néanmoins félicitée d’une reprise ‘riche en emplois’ : le taux de chômage de la zone euro devrait passer de 10,1% en 2016 à 9,2% en 2018. En France, la pente est similaire mais moins forte (le taux passant de 10% en 2016 à 9,6% en 2018). Toutefois, Pierre Moscovici, le commissaire aux Affaires économiques, a reconnu que ‘beaucoup des emplois créés étaient à temps partiel’ ».
Un constat confirmé par l’enquête publiée par l'Insee ce jeudi qui révèle que l'emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles en France a augmenté de 0,3% au troisième trimestre en France, porté par l'intérim. Néanmoins, relève Challenges.fr, « dans l'industrie, qui n'a pas été en situation de création nette d'emplois depuis début 2001, l'emploi a continué de reculer au même rythme qu'aux trimestres précédents (-0,3%, soit 9 100 postes détruits). Sur un an, l'industrie a perdu davantage d'emplois que la construction (33 100 contre 7 100), souligne l'Insee »...
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