Dans le monde...
Alors que tous les pays cherchent désormais à assurer leur croissance en développant leur capacité d’innovation, l’OMPI, agence de l’ONU en charge de la propriété intellectuelle, livre son classement annuel de l’innovation. Les 10 premiers bougent peu. La Suisse est première comme lors des six précédentes éditions, devant la Suède, le Royaume-Uni, les USA et la Finlande. L’Allemagne décroche une place dans le top 10 alors qu’elle était 11ème l’an dernier. La France est à la 18ème place, en gagnant trois. La Chine entre dans le Top 25, jusqu’ici trusté par des pays à hauts revenus. UsineNouvelle.com souligne en effet que « le pays a fait de gros progrès depuis quelques années sur des indicateurs clés comme les dépenses de R&D, les brevets déposés par les résidents, les importations de technologies de l’information, les années de scolarisation, la place de ses universités... ». Sujet d’inquiétude, le rapport souligne que les dépenses de R&D mondiales ont augmenté de seulement 4% en 2014 alors qu’avant la crise de 2009, elles progressaient chaque année de 7% environ : « ce chiffre résulte du fléchissement de la croissance dans les pays émergents et du resserrement des budgets consacrés à la R&D dans les pays à revenus élevés. Cette situation demeure une source de préoccupation pour l’agence de l’ONU qui rappelle que l’innovation nécessite des investissements permanents ».
L’inflation dans la zone euro a progressé de 0,2% en juillet sur un an. Ce chiffre marque une accélération par rapport à juin, où les prix à la consommation avaient augmenté de 0,1%. Il s’agit du deuxième mois de suite d’inflation positive, après quatre mois d’inflation nulle ou légèrement négative (Les Echos du 19/08).
En France...
Le chiffre du chômage pour juillet révélé mercredi par Pôle Emploi va clairement dans le sens de la baisse : les demandeurs de la catégorie A ont diminué de 19 100 par rapport au mois précédent, ce qui porte le recul des personnes sans emploi à 75 000 depuis janvier (LesEchos.fr du 24/08). En dépit d’un tassement des offres d’emploi cadres dans l’informatique en juillet, le nombre de propositions de recrutements est en hausse de 7% sur les douze derniers mois selon l'APEC (UsineNouvelle.com du 18/08) alors que le taux de chômage global en France est revenu à son niveau de la fin 2012 (Les Echos du 19/08).
Lu mardi dans Les Echos : « c’est l’un des principaux dispositifs du gouvernement pour inverser enfin la courbe du chômage. La prime à l'embauche de 4 000 euros sur deux ans dans les PME de moins de 250 salariés devrait créer 60 000 emplois cette année pour un coût de l’ordre de deux milliards d’euros sur trois ans pour les finances publiques, selon une étude des économistes du Trésor. Si l’impact à court terme est important, l’effet d’aubaine le sera aussi pour beaucoup d’entreprises. Toutefois, à horizon de cinq ans, l’étude considère que l’impact de la mesure sur le niveau de l’emploi sera nul ».
Le taux d'imposition des sociétés sera abaissé à 28%, contre 33,3% actuellement, pour les petites et moyennes entreprises (PME), a déclaré le Premier ministre Manuel Valls dans une interview à l'Express diffusée mardi. Il y confirme également que l'objectif d'un déficit public inférieur à 3% du PIB en 2017 sera atteint. Pour rappel, dans son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques publié fin juin, la Cour des comptes avait émis des doutes, en raison notamment de la multiplication des annonces gouvernementales de dépenses depuis le début de l'année (UsineNouvelle.com du 23/08). Cette réduction du poids fiscal sur les entreprises est un phénomène présent partout en Europe, relevaient mercredi Les Echos : « alors que la compétition bat son plein, la France est à la traîne dans la course à l'attractivité fiscale européenne. Avec un impôt de 33,3% sur leurs bénéfices, les entreprises tricolores sont parmi les plus taxées d'Europe, même si elles paient en réalité un taux plus faible grâce aux différentes exemptions. Dans l'ensemble des pays de l'Union, l'impôt sur les sociétés s'établit en moyenne à un peu moins de 25% en 2015, contre 33% en 1999, selon des chiffres de Bruxelles. Un mouvement entamé par l'Allemagne dans les années 2000 ».
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