La production industrielle aux Etats-Unis a baissé plus que prévu en février, selon les données publiées mercredi par la Fed. Elle a décliné de 0,5% par rapport à janvier (Les Echos du 17/03).
D'après LesEchos.fr de lundi, « le Medef est déçu. La CGC attend pour voir. La CGT et FO demandent toujours le retrait du texte (...). Bref, c'est la cacophonie au terme de cette journée particulière, où le gouvernement s'est appliqué à détricoter sa réforme du travail pour éviter un embrasement social. Abandon du plafonnement obligatoire des indemnités prud'homales, abandon du forfait-jour sans accord en ce sens : les points les plus litigieux contestés par les syndicats ont été rayés du projet de loi. Subsiste, tout de même, le critère de la dégradation nationale de la situation d'une entreprise pour justifier un licenciement économique, l'une des mesures les plus contestées. Elle sera néanmoins soumise au contrôle du juge. Reste aussi le renversement de la hiérarchie des normes au profit des accords d'entreprise. Au total, difficile de se faire une idée du réel impact de cette réforme tant les points sont techniques et complexes. D'autant qu'elle risque encore de souffrir de son prochain passage au Parlement. Bref, rien à voir avec les réformes Hartz-Schröder qui remirent l'Allemagne sur les rails ». Challenges.fr note cependant que « si le patronat déplore les reculs du gouvernement (...), il n'appelle pas à un retrait du texte »... C'est du moins le cas pour le MEDEF, selon Les Echos, qui estime « avoir limité la casse. La CGPME et l'UPA s'opposent, elles, frontalement à la nouvelle version du projet de loi ». Le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) a également exprimé son regret de voir certaines dispositions disparaître mais y voit toujours « un projet qui va dans le sens de plus d'emploi et de faciliter l'économie » (UsineNouvelle.com du 16/03).
Cela ne vous aura sans doute pas échappé : depuis lundi est organisée la sixième semaine de l'industrie. Avec pour objectif affiché de mieux faire connaître ses métiers auprès des jeunes et des demandeurs d'emplois. Plus de 2 500 événements sont organisés dans toute la France, pilotés par la Direction générale des entreprises (DGE) sur le thème de l'Industrie du Futur (Challenges.fr du 14/03). Or les jeunes se montrent de plus en plus séduits par une carrière dans ce secteur grâce à de bonnes perspectives d'emploi et à sa capacité d'innover, selon le baromètre annuel « Les lycéens et l'industrie » de l'école nationale supérieure d'Arts et Métiers (UsineNouvelle.com du 14/03). En revanche, d'après une étude menée par l'association Elles bougent, neuf élèves et étudiantes sur dix considèrent que le sexisme y a toujours cours (LeFigaro.fr du 11/03)...
Lu mardi sur Challenges.fr : « alors que la France compte 3,3 millions d'entreprises, seule une minorité d'entre elles contribuent réellement à l'activité économique du pays. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Insee [qui] montre que 3 000 entreprises seulement concentrent 52% de la valeur ajoutée, 58% de l'excédent brut d'exploitation, 70% des investissements et 83% des exportations de la France (...). Ce club fermé de sociétés contribue ainsi à près d'un quart du produit intérieur brut (PIB) français et pèse près de 20% de l'emploi total dans l'Hexagone (...). Par secteur, l'industrie apparaît comme le plus dynamique de l'économie française avec 40% d'entreprises industrielles parmi les 3 000 de l'étude. Ces 1 140 sociétés occupent 40% des effectifs salariés, de la valeur ajoutée et de l'investissement. Elles concourent à 69% aux exportations ».
« Industrie du futur : une stratégie française plus proche de celle de la Chine que de celle de l'Allemagne », titraient lundi Les Echos. D'après l'article, qui reprend la dernière étude de La Fabrique de l'Industrie consacrée au sujet, « la vision de l'industrie du futur est grosso modo la même partout (...). Tous les projets se déclinent autour de 3 thèmes : le développement d'une offre technologique basée sur le numérique, la modernisation de l'appareil productif et la formation. Mais c'est ensuite qu'apparaissent des différences importantes. Les programmes de l'Allemagne et de la Corée du Sud se ressemblent fortement parce qu'ils mettent l'accent sur le développement des offres technologiques » alors que pour la France et la Chine, la montée en gamme des usines est un axe prioritaire pour améliorer la compétitivité. L'article poursuit : « autre démarche, celle des Etats-Unis et du Royaume-Uni. A la différence de la France, il ne s'agit pas de soutenir l'investissement des entreprises avec un plan. L'idée est plutôt de créer des centres de recherche dédiés à des technologies clefs, comme la fabrication additive ou les nouveaux matériaux. Dernier point important, l'absence, dans les projets, de propositions concrètes sur la formation. 'Cet aspect est cité à chaque fois mais on ne sait visiblement pas comment s'y prendre. Sans doute parce qu'on a du mal à anticiper ce que seront ces nouveaux métiers', estime [l'auteur de l'étude] ». La banque publique d'investissement a annoncé lundi qu'elle prévoyait de financer le secteur industriel à hauteur de 15 milliards d'euros d'ici fin 2018, dont 10% consacrés à l'usine du futur dans le cadre du programme d'investissement d'avenir (LaTribune.fr du 14/03).
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