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Pour l'Arnaud qui déborde, plus de miséricorde (nouveau proverbe élyséen)

UsineNouvelle.com résumait, ce lundi, « comment, en 48 heures, Arnaud Montebourg a provoqué le remaniement du gouvernement » : « dans un entretien au Monde le 23 août, [il] a d'abord appelé l'exécutif à "donner la priorité à la sortie de crise" et "faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits, qui nous conduit à l'austérité et au chômage". Selon lui (...), "la réduction à marche forcée des déficits" est "une aberration économique car elle aggrave le chômage, une absurdité financière car elle rend impossible le rétablissement des comptes publics, et un sinistre politique". Il rappelle ce qu'il considère comme "l'échec" des politiques économiques et budgétaires menées dans la zone euro, France y compris. Le ministre n'hésite pas à pointer du doigt l'Allemagne. "Nous ne pouvons plus nous laisser faire. Si nous devions nous aligner sur l'orthodoxie la plus extrémiste de la droite allemande, cela (...) signifierait que, même quand les Français votent pour la gauche française, en vérité ils voteraient pour l'application du programme de la droite allemande" (...). Lors de son discours prononcé à la Fête de la Rose le lendemain, [il] martèle ses positions : "j'ai sollicité une inflexion majeure de notre politique économique (...) dans la collégialité gouvernementale" (...). Pour le Premier ministre Manuel Valls, avec ces déclarations, Arnaud Montebourg a "franchi une ligne jaune (...) dans la mesure où un ministre de l'Economie ne peut pas s'exprimer dans de telles conditions sur la ligne économique du gouvernement et sur un partenaire européen comme l'Allemagne". Le 25 août au matin, Arnaud Montebourg s'exprime sur Europe 1 et dit ne pas "regretter ses propos" ».
Dans la foulée, le président de la République exige la démission du gouvernement et la composition, par M. Valls, d'une nouvelle équipe.
Lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi puis au Journal de 20h de TF1, M. Montebourg annonce quitter le gouvernement « pour reprendre sa liberté ». Mardi soir, il est remplacé par Emmanuel Macron, 36 ans, décrit par Thibaut de Jaegher sur le site de L'Usine Nouvelle « comme le 'père' du pacte de responsabilité, tenant d'une politique de l'offre et de 'sérieux budgétaire'. Contrairement à Montebourg qui, malgré un pragmatisme certain sur les dossiers industriels qu'il avait à traiter, n'a pas réussi à faire le deuil de son idéologie de la démondialisation ».

UsineNouvelle.com dresse également le bilan industriel du ministre, jugé « mitigé.
A l'été, il a certes arraché la participation de l'Etat au capital d'Alstom, mais il n'a pas réussi à éviter le rachat de l'entreprise par General Electric, auquel il était initialement opposé. Son combat pour maintenir l'activité des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal à Florange n'a pas non plus permis d'infléchir la décision du groupe sidérurgique. [Il] a cependant réussi à incarner la bataille en faveur de la réindustrialisation. Offensif, il n'a pas (...) hésité à mouiller la chemise pour soutenir les intérêts du secteur et les savoir-faire. Pour défendre le "made in France", il n'hésite pas à poser en marinière ou à arriver au Conseil des ministres au volant d'une voiture électrique Zoé. Depuis un an, ses shows des "objets de la nouvelle France industrielle", où des ingénieurs un peu tremblotants venaient présenter leurs produits révolutionnaires à la manière de Steve Jobs, faisaient le plein à Bercy. Au-delà de la bataille pour éviter les fermetures d'usines, [sa] principale réalisation tient au lancement des 34 plans de la Nouvelle France industrielle, dont la mise en place a été confiée à des chefs d'entreprises plutôt qu'à des représentants de l'administration. En incitant les entreprises à coopérer entre elles, le "colbertisme participatif" cherche à impulser une nouvelle dynamique. A [sa] décharge, ses marges de manœuvre sont restées limitées (...). Les conflits entre le "Bercy d'en bas" et le "Bercy d'en haut", représenté par Pierre Moscovici ou les hauts fonctionnaires de la direction générale du Trésor, n'ont cessé d'émailler les deux ans à la tête du ministère du Redressement productif ».
Parmi l'avalanche de réactions, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, l'a salué comme « un bon ministre de l'Industrie » (LeParisien.fr du 25/08) alors que Geoffroy Roux de Bézieux, le numéro deux du Medef, a pour une fois soutenu le Président : « je crois que le cap politique qu'a choisi François Hollande est le bon (...). Dire : on repart comme avant, on refait du déficit -c'est ça que dit Arnaud Montebourg en creux (...) - non, ça n'est pas la bonne idée. [Il] se trompe d'époque [et prône une] politique des années 1990 » (UsineNouvelle.com du 25/08).
Ainsi, selon Challenges.fr, « c'est presqu'en "fan" que le patron des patrons a accueilli ce mercredi le Premier ministre à l'université d'été du Medef. Gattaz rêve même d'une union sacrée entre gouvernement et entrepreneurs » et se félicite de la nomination de M. Macron. Dans Les Echos de mercredi, il déclare attendre une accélération des réformes sur la fiscalité du capital et le marché du travail. Pour lui, « certaines des actions [de M. Montebourg], comme les 34 filières d'avenir, vont dans le bon sens. Mais il n'a pas toujours eu la bonne méthode d'action. En management, on dit qu'il faut toujours réprimander en privé et récompenser en public. Arnaud Montebourg a eu tendance à faire tout l'inverse avec les patrons. Et avec lui, on ne sait jamais s'il exprime une vraie conviction économique ou s'il s'agit d'un calcul politique personnel. Enfin, être ministre de l'Economie et critiquer la politique suivie ne renforce pas la confiance des chefs d'entreprises ». Jacques Attali, ancien conseiller spécial de François Mitterrand, « déplore » lui aussi dans Les Echos de mardi la posture de M. Montebourg et son manque de propositions. Il donne raison à François Hollande et Manuel Valls « de garder le cap et de lancer enfin les réformes tant attendues ». Ils « ont jusqu'à la mi-septembre pour faire des choix (...). Pas une minute de plus », prévient-il.
Selon un sondage publié mercredi dans le Parisien, 59% des Français pensent que le Président et le Premier ministre ont bien fait de provoquer le départ d'Arnaud Montebourg du gouvernement.
Signe que ce remaniement ministériel constitue un véritable tournant, Manuel Valls a prononcé mercredi un hommage appuyé aux entreprises qu'il dit « aimer », lors de l'ouverture de l'université d'été du Medef : « la France a besoin de ses entreprises (...) car ce sont [elles] qui, en innovant, en risquant les capitaux de leurs actionnaires, en mobilisant leurs salariés, en répondant aux attentes de leurs clients, créent de la valeur, génèrent de la richesse qui doit profiter à tous (...). Cessons d'opposer systématiquement Etat et entreprises, d'opposer chefs d'entreprises et salariés, organisations patronales et syndicats (...). Notre pays crève de ces postures. [Il y a] un problème de coût du travail dans notre pays [et il est] absurde de parler de cadeaux aux patrons ». Des propos qui ont déclenché une standing-ovation que même Nicolas Sarkozy n'avait pas connue en 2007 (Challenges.fr du 27/08). Symbole de ce virage qui fait grincer des dents à gauche, le nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, se dit, dans une interview au Point réalisée la veille de sa nomination, favorable au fait d'autoriser « les entreprises et les branches à déroger » aux 35 heures en cas d'accords avec les organisations syndicales (LeParisien.fr du 28/08).

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