Arnaud Montebourg a réuni le 23 octobre 12 ministres de l'industrie européens à Paris. Objectif : dégager des positions communes en faveur de la politique industrielle. Au rayon des consensus : la lourdeur bureaucratique, le coût de l'énergie et le marché des émissions de carbone, accusé de pousser à la délocalisation les gros consommateurs d'énergie.
« Mais au-delà, souligne UsineNouvelle.com, les "Amis de l'industrie" sont loin de partager les mêmes points de vue. Arnaud Montebourg réserve ses flèches à la politique "intégriste" de la concurrence et réclame la réforme des aides d'Etat. Le ministre espagnol est le seul à approuver. Autre accord a minima : la question de la réciprocité dans les échanges commerciaux (...). Conclusion du ministre bulgare de l'industrie : "on est tous d'accord sur les problèmes de compétitivité. Mais on n'arrive pas aboutir à une politique commune", s'énerve-t-il ».
Consolation pour le ministre, il est désormais le « chouchou des patrons » français, selon UsineNouvelle.com ce mercredi : « depuis un an, [il] a remisé ses déclarations enflammées contre la direction de PSA ou celle d'ArcelorMittal (...) qui avaient crispé le patronat. Alors que Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve se retrouvent pris dans la tourmente du "ras-le-bol fiscal" des chefs d'entreprises, le ministre du Redressement productif s'est rallié les faveurs des patrons. Ce mardi (...), son intervention pendant deux heures au siège du Medef a fait le plein (...). Pour redresser l'industrie française, Arnaud Montebourg réclame surtout une baisse par rapport au dollar. "L'Union européenne, c'est la dureté monétaire et la dureté budgétaire. Qui peut s'étonner qu'elle soit la seule zone en récession dans le monde", fait-il mine de s'étonner ».
« Crédit Impôt Recherche : le mauvais procès ». Telle est la une de L'Usine Nouvelle cette semaine qui souligne que si des députés de la majorité veulent réformer le dispositif, PME, ETI et grands groupes peuvent grâce à lui augmenter leurs dépenses de R&D en France. Le rapporteur général de la commission des finances de l'Assemblée pense, pour sa part, qu'il faut le pérenniser.
« Coup de froid sur la santé des industriels européens », titraient lundi Les Echos. Les géants du secteur, comme Schneider, Renault, Unilever ou Electrolux notamment, ont en effet publié des résultats souvent décevants, pénalisés par la faiblesse des devises émergentes vis-à-vis de l'euro.
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