Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, a fait signer aux banques le 15 octobre la convention de reconduction pour deux ans de la Médiation du crédit. Ces dernières demandaient pourtant sa suppression en raison de l’amélioration des conditions économiques. Si Gérard Rameix, le médiateur qui sera présent au MIDEST le 2 novembre, reconnaît que le nombre de saisines a diminué de 1 200 à 800 par mois, il souligne néanmoins que la mission de la Médiation s’est étendue avec la reprise à d’autres problématiques, notamment celle du renforcement des fonds propres. Même analyse du côté du quotidien financier en ligne CFO-News du 17 octobre pour qui, si la situation s’améliore, il reste à faire : « plus d’un quart des entreprises françaises disent encore ‘se restreindre’ dans leurs investissements en raison de difficultés d’accès au crédit. Et (…) le renforcement des fonds propres des banques exigé par les accords de Bâle fait notamment craindre une augmentation des taux ou des frais bancaires pour les TPE / PME. La Médiation du crédit a fait la preuve de son utilité mais également de sa mesure. Elle joue son rôle sans outrance et sans parti pris, en toute objectivité. Entendre les banquiers réclamer sa suppression n’est pas neutre. La CGPME l’a bien souvent répété : les entreprises ont besoin des banques, comme les banques ont besoin des entreprises. C’est pourquoi nous sommes légitimes pour leur dire : touche pas à mon médiateur ! ». Le bilan est élogieux : plus de 12 000 entreprises confortées, 218 000 emplois préservés et 89 % des sociétés en ayant bénéficié toujours en activité (Les Echos et UsineNouvelle.com du 15/10). Comme l’écrit L’Usine Nouvelle du 21 octobre, « la méthode a porté ses fruits. Sur un an, le crédit aux entreprises a progressé de 3,2 % en France, contre 1,2 % dans la zone euro, et même de 12 % pour les crédits mobilisables pour les PME. Un record européen ».

Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle