A la surprise générale (y compris celle des services de l’Elysée et du ministère de l’Industrie !), le président Sarkozy a annoncé mardi à Saint-Nazaire que le gouvernement versera l’équivalent de trois milliards d’euros de prêts supplémentaires chaque année aux PME industrielles pour soutenir le secteur. Une enveloppe financée par la mobilisation de 75 % des dépôts supplémentaires sur les livrets A et du développement durable. Il souhaite également réformer le système pour mettre les fonds de l’assurance-vie et de l’épargne salariale au service des entreprises : « nous allons tout mettre en oeuvre pour que l’argent des Français aille s’investir dans l’industrie (…). Je voudrais faire du développement de l’industrie une cause nationale » (UsineNouvelle.com des 25 et 26/01).
Les Echos du 26 janvier replacent cette intervention dans le cadre de la pré-campagne de 2012 : « Ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, que Nicolas Sarkozy se montre au chevet des ouvriers. Mais il est, en ce début d’année, soumis à forte concurrence, tous ses rivaux cherchent à leur tour à préempter les usines à l’approche de la présidentielle. François Bayrou fait du ‘produire en France’ un des piliers de son projet. Marine Le Pen défend une ‘grande politique de relocalisation des productions’. Ségolène Royal promet de s’adresser ‘à la France des ouvriers’. Surtout, Martine Aubry s’est rendue mercredi dernier dans une chaîne de production normande pour faire de l’emploi ‘la priorité des priorités’ du PS et rappeler au chef de l’Etat ses ‘promesses’ à Gandrange et à Sandouville. ‘Les Français ont compris qu’il y a ceux qui parlent et ceux qui font’, a-t-elle expliqué. ‘Les 35 heures ont-elle permis de sauver des emplois ?’, a répliqué (…) Nicolas Sarkozy ».
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