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Focus : très cher Rafale...

En cette période funeste où l'on nous rabat les oreilles des sacrifices supplémentaires qu'il nous va falloir faire, le porte-parole du ministère de la Défense a déclaré le 1er décembre, suite au nouvel échec essuyé par l'avion de Dassault : « nous prenons acte de la décision de la Suisse, mais celle-ci n'entraînera aucune rupture dans la chaîne de production du Rafale. Celle-ci est sécurisée ».

On aurait pourtant tort d'être rassuré. Comme le rappelle UsineNouvelle.com, « on se souvient que l'an dernier, la France avait dû commander par anticipation des Rafale pour 800 millions d'euros afin de compenser l'absence de commandes export. Or la loi de programmation militaire 2009-2014 prévoyait d'intercaler des Rafale "export" dans la chaîne de fabrication de l'avion de combat français, ce qui aurait permis de décaler des livraisons de Rafale destinées à la France. Et par la même occasion, soulager les finances publiques. La décision suisse, ainsi que le report sine die d'une commande des Emirats arabes unis, éloignent un peu plus les chances d'un premier succès à l'export pour le chasseur de Dassault ». Un Rafale, deux vents, en résumé.

UsineNouvelle.com enfonce le clou le 5 décembre : « c'était passé inaperçu. Mais dans le rapport présenté le 17 novembre dernier par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat sur le projet de loi de finances pour 2012 (...), les auteurs (...) donnent de nouveaux chiffrages sur le programme Rafale. "Le coût total du programme, actualisé aux prix de 2011, est de 43,56 milliards d'euros pour l'Etat avec le développement", indiquent les sénateurs. Et non plus de 40,7 milliards lors de la dernière évaluation. Ce qui porte donc le prix unitaire d'un Rafale payé par la France à 152 millions d'euros (pour 286 appareils), contre 142 millions auparavant. Ces 10 millions supplémentaires résultent à la fois de la prise en compte de l'inflation, mais surtout de la mise au standard F3, réalisée sur 48 avions entre 2008 et octobre 2010. Un standard plus moderne (...). Le programme Rafale absorbe à lui seul plus de 35 % des crédits de paiement dans le projet de loi de finance pour 2012 (...). [De plus,] l'absence de contrat export pour le Rafale a conduit les pouvoirs publics à la livraison anticipée de 17 avions supplémentaires sur 2009-2014 (...). "Ces anticipations conduisent à des besoins de paiement supplémentaires d'environ 1,1 milliard d'euros courants sur la période 2011-2013", soulignent les sénateurs. "Cela a donc ponctuellement grevé le budget des équipements et a conduit au report du programme de rénovation des Mirage 2000D. Or, en matière d'équipements militaires, si la qualité est importante, la quantité ne l'est pas moins. Il faut prendre garde à ne pas aboutir - pour des raisons industrielles - au format d'une armée de poche", préviennent-ils. La réévaluation du coût du Rafale, aussi nécessaire soit-elle, risque de ne pas arranger les affaires du fleuron de Dassault à l'export ».

Faut-il dès lors s'étonner que mercredi, sous le feu des critiques, le ministre de la Défense Gérard Longuet prévienne que « si Dassault ne vend pas son appareil à l'étranger, la chaîne sera arrêtée » (Challenges.fr du 07/12) ?

Dans son éditorial paru dans L'Usine Nouvelle du 8 décembre, qui consacre sa couverture à l'avion et souligne qu'il fait travailler 500 sous-traitants français, Laurent Guez en tire une conclusion plus générale : « hélas, tout se passe comme si nous avions le chic, en France, pour fabriquer des produits trop basiques ou trop sophistiqués. Trop basiques pour affronter la concurrence des pays à main-d'œuvre bon marché. Trop sophistiqués pour remporter les grands appels d'offres. Comme le Rafale, l'EPR d'Areva et l'AGV d'Alstom sont souvent écartés des compétitions parce qu'ils sont trop bons. Or, ce sont les fleurons de notre industrie ! ».

Edité par l'équipe du MIDEST

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