Vive les robots !
C'est le titre de l'éditorial de David Barroux dans Les Echos de mardi, alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg annonçait le même jour France robots initiatives, un plan de 100 millions d'euros pour structurer la filière et donner un coup de pouce financier pour faire du pays une nation majeure de la robotique de service. Un éditorial qui va à l'encontre d'une idée reçue : « dans l'esprit tricolore, le robot est plus l'ennemi que l'allié. Cet état de fait est regrettable car (...) la France se tire une balle dans le pied. Perçus comme des substituts à l'ouvrier utilisés par des patrons avides de profits, les robots sont en fait des armes pour lutter contre les délocalisations. L'Allemagne, qui compte quatre fois plus de robots industriels que la France, a prouvé que la mécanisation permettait d'agir à la fois sur les coûts et sur la qualité, contribuant ainsi à renforcer la productivité. Tièdes face à la robotisation, les industriels français ont accumulé du retard et laissé cet écart se creuser. Nos robots sont à la fois trop vieux et pas assez nombreux, à l'heure où le reste de la planète s'équipe. Ouvrir les usines, des grands groupes comme des PME, aux robots doit faire figure de priorité nationale. Cela rendra nos usines plus compétitives et créera directement comme indirectement des milliers d'emplois. Car il faut bien concevoir, fabriquer, installer, entretenir et exploiter ces bras mécanisés. La baisse des prix actuelle, l'arrivée de nouvelles générations de robots industriels ou grand public et les atouts de la France, dont les scientifiques sont souvent à la pointe en matière de robotique, nous donnent une occasion de combler notre retard. Il faut saisir cette opportunité ».
Edité par l'équipe du MIDEST