Avec un recul de 7 places entre 1997 et 2012 dans le classement de Lausanne, qui évalue la compétitivité de 60 pays, la France, passée de la 22ème à la 28ème position, fait partie des mauvais élèves avec l'Italie, l'Espagne, la Grèce, le Japon et le Royaume-Uni. A l'inverse, l'Allemagne, la Suisse, la Suède, la Pologne, la Chine ou encore la Corée du Sud affichent la plus forte progression, les européens ayant « appliqué la même recette pour réussir : des exportations, la diversification de leur production industrielle, des PME compétitives et la discipline budgétaire » (UsineNouvelle.com du 30/05).
Par ailleurs, l'étude annuelle sur l'attractivité de la France d'Ernst&Young publiée mercredi pointe un recul de 12% en nombre de projets : le pays est relégué au troisième rang en Europe pour l'accueil des investissements étrangers derrière le Royaume-Uni, toujours leader, et l'Allemagne qui continue à progresser. L'Hexagone reste en tête pour les implantations d'usines mais décroche pour les centres de R&D et auprès des entreprises émergentes (UsineNouvelle.com du 05/06).
En France, l'indice PMI sectoriel définitif est remonté à 46,4 au mois de mai, son plus haut niveau depuis 13 mois, se maintenant toutefois sous le seuil de 50 qui sépare croissance et contraction de l'activité. Le flux des commandes s'améliore pour atteindre son meilleur niveau depuis février 2012, ce qui pourrait augurer positivement de l'activité des usines dans les prochains mois. En revanche, les entreprises n'ont pas ralenti le rythme des suppressions de postes, signe qu'elles restent prudentes quant à l'évolution de l'activité (UsineNouvelle.com du 03/06).
C'est un léger mieux, mais avec une note de 6,8/10 en 2013, contre 6/10 en 2012, l'innovation n'est toujours pas la priorité des entreprises françaises, selon le dernier baromètre Ifop. Les
400 interrogées conçoivent toujours plus leur compétitivité par la qualité (8,5/10) et la productivité (7,38/10) que par l'innovation (UsineNouvelle.com du 31/05).
Les Echos de lundi ont publié un point de vue en forme de bilan de son action signé par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et intitulé « Le sens de mon combat ». Exemples à l'appui, il défend l'idée que la mobilisation de tous, et en particulier de l'Etat, n'est jamais inutile quand il s'agit « d'accompagner les entreprises dans des périodes difficiles, de partager les risques, de sauver des emplois (...). Ma priorité absolue est de défendre et de promouvoir la base industrielle France pour que la troisième révolution industrielle se produise ici comme aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Chine ». Il estime qu'il y a « deux patrons » à Bercy, ne cédant pas de terrain après la polémique sur le manque de direction à la tête du ministère de l'Economie et ses divergences avec Pierre Moscovici : « vous avez le ministre de l'Economie et des Finances qui s'occupe de la croissance, de gérer nos relations avec l'Union européenne, qui s'occupe du financement de l'économie, puis vous avez un ministère de l'Industrie qui a été recréé, qui avait disparu depuis 20 ans ». Et selon lui, les deux s'entendent bien (Challenges.fr du 03/06).
Edité par l'équipe du MIDEST