Conjoncture

Les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont enregistré une forte hausse de 9,3% en mars, permettant de clore le premier trimestre 2015 sur une progression de 6,9%, a annoncé mercredi le Comité des constructeurs français d'automobiles. Même si les constructeurs hexagonaux ont profité du dynamisme du marché le mois dernier, avec une croissance de 8,1% pour Renault et 7,9% pour PSA sur un an, ce sont les étrangers qui tirent le mieux leur épingle du jeu avec +11,1%. La tendance est la même pour les trois premiers mois de l'année, les importateurs ayant progressé de 10,9% et les français de 3,8% (Challenges.fr du 01/04).

Constructeurs

Après plusieurs échecs, Renault repart à l'offensive dans les grandes voitures, soulignent mercredi Les Echos, avec pour objectif de remonter le chiffre d'affaires par véhicule, réduit par le succès de son offre low cost.

PSA a conforté vendredi son usine de Trémery, en Moselle, menacée par le déclin du diesel, en lui confiant, visite de François Hollande et Carlos Tavares à l'appui, la fabrication d'un modèle de moteur à essence, avec au passage un investissement de 60 millions d'euros. Elle était en concurrence avec le site de montage espagnol de Vigo, sans expérience dans la fabrication de moteurs, mais aux coûts de production très concurrentiels (Challenges.fr et UsineNouvelle.com du 27/03). LesEchos.fr font remarquer avec ironie à ce sujet, dans un article publié vendredi dernier, que « PSA a le don pour remettre au diapason des socialistes qui ne sont jamais d'accord entre eux. Il y a bientôt trois ans, [il] les avait réunis dans la même réprobation en annonçant son plan social, qui a fini par coûter son poste à Philippe Varin. Aujourd'hui, à la veille de départementales où les divergences sur la politique économique fragilisent un peu plus un camp socialiste sur la défensive, le constructeur automobile a fait plaisir à tous les courants en décidant d'investir sur le site de Tremery (...). François Hollande est allé célébrer sur place ce nouveau signe de reprise, qu'il surveille comme le lait sur le feu. Et son ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, la députée du département passée du côté des "frondeurs", aura pu se féliciter du soutien efficace d'Emmanuel Macron, leur bête noire, sur ce dossier. En plus il s'agit de moteurs à essence, ce qui devrait réjouir Anne Hidalgo, la contemptrice du diesel. La synthèse, on vous dit... ».

Les Echos consacrent mardi leur une et un long portrait à « Carlos Tavares, l'homme qui a réveillé la maison Peugeot » : « un an après son arrivée à la tête de PSA, [il] a provoqué un choc dans cette maison d'ingénieurs réputée pour sa culture consensuelle. 'Culture du profit', 'esprit de compétition', 'recherche de la performance'... Direct, l'ex-numéro deux de Renault a mis sous tension une entreprise passée très près de la faillite. La méthode commence à porter ses fruits. Il reste encore au nouveau patron à faire la preuve d'une vision de long terme pour sécuriser l'avenir du groupe ».
Du côté des usines, celle de Sevelnord à Lieu-Saint-Amand, dans le Nord, est touchée par un mouvement de grève qui stoppe la production et celle conjointe de PSA et Mitsubishi en Russie va à son tour interrompre sa production (Les Echos des 27 et 30/03).

Lu sur UsineNouvelle.com : « c'est un joli coup de com' que s'est offert Volkswagen ce jeudi 26 mars, lors du match opposant l'équipe de France de football à celle du Brésil. Durant toute la première mi-temps, le slogan "Wolkswagen soutient les bleus" s'est affiché sur les panneaux publicitaires placés autour du terrain. La faute dans le nom du constructeur allemand a beaucoup fait parler dans les tribunes du Stade de France et sur les réseaux sociaux. Lorsque les joueurs des deux équipes sont revenus sur la pelouse pour disputer la seconde période, le nom de la marque était bien orthographié et le slogan était devenu : "Volkswagen. C'est pourtant facile de ne pas se tromper" ».

« Mercedes se lance dans les pick-up grâce à Renault-Nissan », nous apprennent lundi Les Echos. Le constructeur va en commercialiser un de taille moyenne pour l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Europe, fruit de ce partenariat.

BMW propose depuis ce mercredi sa voiture électrique i3 sur la version japonaise... d'Amazon. C'est la première fois qu'un véhicule neuf est proposé à la vente sur le célèbre site de e-commerce (UsineNouvelle.com du 01/04).

« Razzia asiatique sur les fleurons du 'made in Italy' », titrent LesEchos.fr du 27 mars. Après l'annonce du projet d'OPA du géant chinois ChemChina sur Pirelli, c'est au tour de l'un des trois grands noms historiques du design automobile italien de susciter des convoitises en Inde. Selon Bloomberg, Mahindra & Mahindra est en négociations avancées pour reprendre Pininfarina.

Le suédois Volvo, propriété du chinois Geely, va produire aux Etats-Unis. Le groupe a annoncé lundi qu'il allait y investir 450 millions d'euros pour bâtir sa première usine. Indispensable pour exister face aux ténors allemands du haut de gamme, selon Challenges.fr.

General Motors estime désormais à 77 le nombre de décès accidentels liés à un défaut mécanique sur certaines de ses voitures et ayant entraîné 2,6 millions de rappels l'année dernière. Le précédent bilan faisait état de 67 victimes (LesEchos.fr du 01/04).

Pour ceux qui douteraient encore du pouvoir de Twitter (ou de l'incroyable volatilité des marchés financiers), Elon Musk, le PDG de Tesla, s'est fendu lundi soir d'un message annonçant un nouveau produit qui « ne sera pas une voiture » et sera dévoilé le 30 avril. Dix minutes après son tweet, le cours de la marque de voitures électriques affichait une croissance de 4%. Une hausse accompagnée d'une augmentation de sa capitalisation boursière de plus de 900 millions de dollars (NouvelObs.com du 31/03).

Toyota a dévoilé jeudi dernier sa nouvelle stratégie de plates-formes, qui doit lui permettre d'abaisser ses coûts de développement d'au moins 20%. Baptisée TNGA, cette nouvelle architecture sera déployée dans les années à venir pour représenter la moitié des voitures vendues par le constructeur en 2020. Permettant un processus de production simplifié, elle tentera de réduire de 40% les investissements nécessaires aux nouvelles usines (Les Echos du 27/03).

Equipementiers / Sous-traitants

Valeo a fait rouler, avec Safran, une voiture intelligente sans chauffeur en plein Paris vendredi dernier. D'après le journaliste du NouvelObs.com qui a pu la tester, tout s'est bien passé. Mais il faudra attendre 2020 au mieux pour en profiter. Après avoir cédé 2,5% du capital de Valeo en mars 2014, Bpifrance a engagé la cession de 1,7% supplémentaire (Les Echos du 31/03).

« L'équipementier français Faurecia crée une coentreprise en Chine », annonçait mardi LaTribune.fr. La société, au redémarrage de laquelle Les Echos s'intéressent ce jeudi, détenue à 51% par PSA, s'associe en effet à Dongfeng, actionnaire du constructeur, afin de produire des composants automobiles d'intérieur et d'extérieur. Les deux partenaires visent un chiffre d'affaires annuel de deux milliards d'euros.

[widgetkit id=13]