Conjoncture
« Le marché automobile européen retrouve des couleurs après 6 ans de marasme », titrait vendredi dernier LaTribune.fr : « après une baisse de 1,7% en 2013, les ventes de voitures neuves ont connu une progression de 5,7% sur l'année 2014. Les constructeurs français profitent de cette reprise, principalement le groupe Renault dont les ventes bondissent de 13,3% (...) tandis que celles du groupe PSA enregistrent une hausse de 3,7% (...). L'Espagne a enregistré la croissance la plus importante (+18,1%), suivie du Royaume-Uni (+9,3%), de l'Italie (+4,2%) et de l'Allemagne (+2,9%). Le marché français (+0,3%) est toutefois l'un des seuls en Europe à ne pas avoir connu de croissance franche en 2014 ».
Porté par la montée en puissance de l'usine Renault de Tanger, le secteur automobile au Maroc a occupé la première place des exportations du royaume l'an dernier, devant les phosphates. Les ventes à l'international de véhicules ont enregistré un bond de 52,7%, contribuant à l'amélioration du lourd déficit commercial marocain en 2014. Le secteur automobile pèse désormais 20% des exportations totales du pays, nous apprend mardi UsineNouvelle.com.
Le salon automobile de Détroit, qui se tient du 12 au 25 janvier, est l'occasion pour les constructeurs américains de s'afficher de nouveau avec de grosses cylindrées. La Tribune.fr y voit « une façon de "montrer leurs muscles" après des années de crise ».
Constructeurs
Un peu plus de 200 000 voitures, c'est l'écart entre les ventes de PSA et de Renault l'année dernière. Le premier, composé des marques Peugeot, Citroën et DS, a écoulé 2,938 millions de véhicules, contre seulement 2,712 millions pour le second, qui comprend Renault, Dacia et Samsung Motors (UsineNouvelle.com du 19/01). Or, d'après LaTribune.fr, « 2014 s'achève avec un arrière-goût amer pour Renault. Certes, ses ventes sont en hausse, mais elles tiennent davantage à la marque Dacia et au marché européen. Les ventes internationales ont rencontré d'importantes difficultés même si le groupe a montré une certaine résistance sur les marchés les plus stratégiques ». Âgé de 60 ans, Carlos Ghosn a encore fort à faire avant sa retraite : « sur les trois prochaines années, j'ai une feuille de route très importante qui va justifier tous les efforts faits au cours de ces années et toutes les percées réussies », a-t-il affirmé lundi.
C'est officiel : avec 10,23 millions de véhicules vendus, Toyota a gardé son titre de numéro un mondial en 2014, devant Volkswagen avec 10,14 millions et General Motors avec 9,92 millions. Il prévoit cependant un recul en 2015 qui pourrait permettre à l'allemand de lui ravir la première place (LeMonde.fr du 21/01). Ce qui, d'après LaTribune.fr, ne l'émeut pas plus que cela : « en réalité, la position de numéro un mondial (...) n'est plus un objectif prioritaire pour Toyota depuis l'affaire des rappels massifs aux Etats-Unis entre 2009 et 2010. Le groupe avait annoncé qu'il se concentrerait sur la qualité des véhicules plutôt que sur la course à la production ».
Alors que le sud-coréen Hyundai a vu son chiffre d'affaires et ses ventes en volume progresser en 2014, son bénéfice net a été amputé de 15% en raison d'un won fort et il prévoit un ralentissement cette année (LaTribune.fr du 22/01).
L'Usine Nouvelle revient cette semaine sur la façon dont General Motors a géré en 2014 de façon exemplaire « le rappel du siècle », soit plus de 30 millions de véhicules pour pièces défectueuses.
Pour son projet de voiture autonome, Google a engagé des discussions avec la plupart des constructeurs mondiaux tels que General Motors, Ford, Toyota, Daimler et Volkswagen. Objectif : commercialiser la Google Car d'ici à 2020, même si le géant américain n'a pas encore décidé s'il la développera lui-même ou s'il agira davantage comme un fournisseur de systèmes et de logiciels pour les constructeurs déjà en place (UsineNouvelle.com du 15/01).
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