Revue de presse de l'automobile.

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Revue de presse automobile par l'équipe du Midest

Automobile

Conjoncture

Dans le cadre de son discours prononcé chez Daher (voir ci-dessus), Nicolas Sarkozy a déclaré : « Je ne laisserai pas des secteurs entiers désarmés face à la crise », notamment « l’automobile » qui représente « 10 % de la population active française » (Challenges.fr du 20/11). Son entourage évoque des mesures imminentes (LeFigaro.fr du 21/11). On évoque ainsi un fonds de soutien de la filière automobile auquel seraient associés les principaux constructeurs et équipementiers (Renault, PSA, Valeo, Bosch…), ayant pour vocation de faciliter les restructurations des sous-traitants et de favoriser les investissements dans de nouvelles technologies et dans la R&D (LesEchos.fr du 24 et Challenges.fr du 25/11). François Fillon a d’ailleurs confirmé mardi l’annonce prochaine de « mesures très ambitieuses » pour relancer le secteur qui pâtit d’un stock de 1 million de voitures (LesEchos.fr et Challenges.fr du 25/11).

Devant la situation actuelle, L’Usine Nouvelle du 27 novembre souligne que le repli des marchés automobiles ne suffit pas à expliquer l’ampleur du désastre. Selon la revue, la crise agit en fait comme un révélateur de tendances plus profondes : une mauvaise gestion de la surcapacité de production, une gestion des stocks désastreuse, l’assemblage de trois modèles sur cinq à l’étranger, un bonus qui soutient les ventes mais pas les sites et une trop grande dépendance de nombre de sous-traitants au secteur. Et force est de constater que les choses vont mal dans le monde entier. Il est ainsi symptomatique de constater que si nous nous sommes concentrés en France sur l’annonce par PSA de la suppression de 3 550 postes le 20 novembre, la même journée a été marquée par de nombreuses mesures similaires chez Daimler en Allemagne, Mazda et Isuku Motors au Japon et General Motors aux Etats-Unis (UsineNouvelle.com du 20/11). Aux Etats-Unis, le Congrès a d’ailleurs refusé de signer un chèque en blanc au « big three », General Motors, Ford et Chrysler, qui demandaient un prêt de 25 milliards de dollars pour éviter un dépôt de bilan, sans toutefois présenter de plan réel (LeMonde.fr du 21/11).

Au niveau européen, pour stimuler l’offre et la demande de véhicules moins polluants, la Commission propose une initiative financée par des fonds à hauteur de 5 milliards d’euros (LesEchos.fr et UsineNouvelle.com du 26/11). La bouée de sauvetage du secteur pourrait ainsi bien être de couleur verte : le salon de l’automobile de Los Angeles, dont nous nous sommes déjà fait l’écho la semaine dernière, a dévoilé de multiples projets de voitures électriques, notamment chez Nissan, General Motors, BMW ou encore Audi (LesEchos.fr du 20/11). Dans le même registre, Renault-Nissan électrisera d’abord le Portugal, un accord ayant été signé le week-end dernier pour y ouvrir 320 stations de recharge d’ici 2010 (UsineNouvelle.com du 24/11).

Constructeurs

Une lueur d’espoir dans ce ciel de grisaille. Dans LesEchos.fr du 21 novembre, Daniel Fortin publie un éditorial qui tranche avec la sinistrose actuelle. Il écrit ainsi : « la question est de savoir dans quel état les constructeurs français sortiront de ce qui s’annonce comme l’un des plus formidables coups de tabac qu’a connus l’industrie automobile mondiale. Et, au risque de surprendre, la réponse pourrait être beaucoup plus optimiste qu’on l’imagine. Il est tout de même bon de rappeler qu’au moment où l’on se tourmente pour nos deux champions nationaux, les « big three » américains en sont réduits à quémander des subsides au Sénat pour éviter tout simplement la faillite (…). Renault comme Peugeot et Citroën disposent de l’un des outils industriels les plus performants d’Europe. Surtout, le positionnement de leurs gammes respectives, construites à l’issue d’un inlassable travail de marketing, est beaucoup mieux ajusté à la demande mondiale que celle des « big three ». Enfin, il n’est pas interdit de penser que Peugeot et, dans une moindre mesure, Renault, cherchent à profiter de cette période noire pour améliorer leur productivité et se préparer au prochain rebond ».

Comme en écho à cette analyse, Carlos Ghosn s’est d’ailleurs voulu rassurant au salon de Los Angeles où il a déclaré : « Il n’y a aucun substitut pour l’automobile, et dès que l’économie sera stabilisée et que les consommateurs auront retrouvé du pouvoir d’achat, la première chose qu’ils voudront faire, c’est acheter une voiture » (UsineNouvelle.com du 21/11). Cela n’empêche pas le constructeur d’annoncer la fermeture de son usine du Mans du 10 décembre au 5 janvier (Challenges.fr et UsineNouvelle.com du 26/11). Du côté de PSA, en réponse à l’annonce des suppressions de postes de la semaine dernière, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, a déclaré : « J’ai entendu qu’il n’y aurait pas de licenciements. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd (…). Ces engagements devront être tenus » (Challenges.fr du 21/11). Faute de licencier, on a recours au chômage technique. La direction de l’usine de Poissy a ainsi annoncé un arrêt de l’usine du 9 décembre au 6 janvier, initialement prévu du 15 décembre au 5 janvier (LeParisien.fr et LeMonde.fr du 25/11). Alors que Toyota fait part aussi de la fermeture pendant trois semaines de son usine d’Onnaing dans le Nord (La-Croix.com du 25/11), LeParisien.fr du 26 novembre explique ce recours croissant au chômage technique : une fois l’arsenal des RTT et des congés épuisé, cette mesure permet en effet de limiter le coût social de la crise en attendant des jours meilleurs et surtout d’éviter des licenciements. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs proposé d’assouplir les conditions de recours à ce dispositif qui demeure limité dans le temps (UsineNouvelle.com du 25/11). Terminons sur une note positive, les investissements étant suffisamment rares actuellement pour être soulignés. Scania, constructeur suédois de poids lourds, rassemble ses deux structures franciliennes de Meaux et Goussainville à Mitry-Mory. Montant total des opérations : 8,5 millions d’euros (UsineNouvelle.com du 21/11).

Prestaires

Sous le titre explicite « Les constructeurs déstockent, les sous-traitants trinquent », L’Usine Nouvelle du 20 novembre constate, exemples à l’appui, qu’il « ne se passe plus une journée sans qu’un équipementier ou un sous-traitant automobile n’annonce un repli de son activité, une cessation de paiement ou une fermeture d’usine » et souligne que tant que les stocks ne seront pas liquidés, il sera inutile de compter sur une embellie. Et force est malheureusement de constater que l’actualité lui donne douloureusement raison.

Le chômage technique est ainsi également très présent chez les équipementiers. Les 760 salariés de l’usine NTN d’Allonnes et les 1 650 employés de Faurecia à Flers vont ainsi être mis en chômage partiel en décembre (La-Croix.com du 25/11).

Conséquence des difficultés de l’usine Renault, l’équipementier Siemar de Sandouville impose du chômage technique à ses employés et supprime 126 des 270 emplois du site. Conséquence : grève des salariés qui protestent contre les conditions de départ, soulignant que le groupe dégage des bénéfices (UsineNouvelle.com du 20/11). Nicolas Sarkozy a d’ailleurs étendu cette semaine aux bassins de Sandouville et Niort l’application du contrat de transition professionnel, dispositif qui permet de toucher 80 % de son salaire et de bénéficier d’un accompagnement renforcé (UsineNouvelle.com du 25/11). Mesures de chômage partiel également chez le fabricant de compresseurs pour climatisation automobile Sanden à Tinteniac en Bretagne (UsineNouvelle.com du 26/11). Les mesures sont parfois plus radicales. La direction d’Honeywell Garrett de Thaon-les-Vosges, usine spécialisée dans la production de turbocompresseurs pour l’automobile, a annoncé ce qu’elle nomme élégamment un « plan d’adaptation des sites » basé sur le volontariat et portant sur 98 de ses 800 employés (UsineNouvelle.com du 21/11)… Moins porté sur la formule politiquement correcte, le fabricant de semi-remorques Fruehauf annonce clairement qu’il supprime 104 postes sur son effectif global de 387 salariés (UsineNouvelle.com du 21/11). De même, Faurecia France licencie 14 des 300 salariés de son site de Somain qui fabrique des sièges pour Toyota Onnaing (voir ci-dessus) pour « faits de grève » (UsineNouvelle.com du 25/11). Mais parfois, cela ne suffit pas. Le tribunal de commerce de Lyon devra ainsi choisir prochainement entre le redressement judiciaire et la poursuite de l’activité de l’usine Fabris de Châtellerault, spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour l’automobile et déclarée en cessation de paiement (LesEchos.fr du 26/11). L’équipementier Sonas Automotive a également été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Guéret (UsineNouvelle.com du 25/11). Ex-fleuron de la sous-traitance automobile et aéronautique, Mécachrome est au bord du dépôt de bilan et se bat pour sa survie : plus que la crise actuelle, L’Usine Nouvelle de cette semaine met en cause les choix managériaux de son patron historique, débarqué ce mois-ci. Par contre, soulagement relatif du côté de Ford Aquitaine Industries, le patron de Ford Europe ayant annoncé la reprise imminente de l’usine par « un grand industriel connu » qui prévoit d’investir pour ses produits propres (UsineNouvelle.com du 25/11).

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