Selon Challenges.fr, « c'est une sanction d'une ampleur inédite, qui pourrait bien créer des précédents. La Commission européenne a frappé un grand coup mardi contre les "avantages fiscaux" accordés par l'Irlande à Apple, en ordonnant au géant américain de rembourser à Dublin un montant record de plus de 13 milliards d'euros. Dublin a immédiatement annoncé qu'il préparait un appel contre cette décision. Apple a également annoncé son intention de faire appel (...) et juge cette décision "néfaste" sur l'investissement et l'emploi en Europe. La réaction du trésor américain ne s'est pas non plus fait attendre : selon l'institution, la décision de l'UE pourrait "menacer les investissements étrangers en Europe" ». Les Echos.fr ironisent sur le sujet : « connaissez-vous un Etat qui refuserait qu’on lui reverse 13 milliards d’euros dans ses caisses - soit un tiers de ses recettes d’une année ? Un pays qui aurait même dépensé près de 1 million d’euros en honoraires d’avocats pour faire appel de cette décision ? Ce pays existe : c’est l’Irlande (...). Bruxelles estime que la firme à la pomme a réussi grâce à lui à ne payer pratiquement aucun impôt sur les bénéfices générés sur le marché unique par les ventes de tous les produits Apple. Mais les règles européennes ne prévoient pas d’amende. La Commission se contente donc de sommer l’Irlande de récupérer ces aides illégales. Dublin conteste avoir octroyé de tels avantages fiscaux et a donc fait appel... Une situation ubuesque qui démontre, si besoin était, l’incohérence de la fiscalité européenne et la difficulté d’imposer aujourd'hui les géants du numérique ».
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