« Pétrole : l'Arabie saoudite ou la stratégie du rouleau-compresseur », titrait Challenges.fr vendredi dernier : « le royaume saoudien, qui maintient coûte que coûte son niveau de production pour affaiblir ses concurrents, vient d'affirmer qu'il "peut tout à fait s'accommoder d'un baril qui descendrait même à 20 dollars" (...). "Vous [les] Américains, [vous] avez un sérieux problème avec les cours actuels du brut. Vos coûts de production sont trop élevés. Donc trois solutions : soit vous les baissez, soit vous empruntez du cash, soit... vous vous auto-liquidez. Les acteurs faibles vont rapidement devoir disparaître", a asséné [un responsable] à l'occasion d'un congrès (...) qui se tenait à Houston ».
D'après l'article, « l'Arabie Saoudite peut tenir encore trois ans avec un baril proche des 30 dollars. Cette stratégie a pour conséquence de rendre la vie impossible aux pays concurrents comme le Venezuela (au bord de la faillite, le pays vient d'augmenter le prix de l'essence de 6 000%), l'Algérie ou le Nigeria dont environ 90% des exportations sont des hydrocarbures. Le pétrole pour ces pays n'est rentable qu'à partir de 80 voire 120 dollars le baril (...). Un rouleau-compresseur qui suscite de plus en plus de critiques au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ».
Face à cette situation, Les Echos parlaient lundi d' « avis de tempête pour les producteurs américains de pétrole, conventionnel ou de schiste (...). Ils sont convenus que le pire reste encore à venir. Aux Etats-Unis, une cinquantaine (...) ont fait faillite en 2015, et le nombre de machines d'extraction en activité a chuté de 70% en l'espace de 18 mois. Les coûts d'extraction élevés n'arrangent rien. Au total, l'effondrement des cours mondiaux du pétrole aurait déjà coûté quelque 72 000 emplois au seul Etat du Texas ».
Presque cinq ans après l'accident de Fukushima, trois dirigeants de Tepco ont été mis en examen pour négligence professionnelle ayant provoqué des décès (UsineNouvelle.com du 29/02).
La ministre de l'Energie Ségolène Royal a indiqué dimanche sur France 3 être « prête à donner [le] feu vert » à la prolongation de 10 ans de la durée de vie des centrales nucléaires, qui passerait ainsi de 40 à 50 ans, « sous réserve de l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire ».
Ces centrales, exploitées par EDF, « sont déjà amorties, donc produiront une électricité meilleur marché », a-t-elle justifié (Les Echos du 29/02).
Une annonce qui n'a pas manqué de créer la polémique, jusque dans les rangs du gouvernement. Jean-Vincent Placé, le secrétaire d'Etat chargé de la réforme de l'Etat et de la simplification, a ouvertement déclaré son opposition à ce projet et mis en doute la capacité d'EDF à le financer.
Mais UsineNouvelle.com souligne qu' « en réalité, cela fait déjà plus d'un an que le gouvernement a autorisé la prolongation (...). Fin 2014, le conseil d'administration d'EDF, dont l'Etat est actionnaire à 85%, a validé le programme du grand carénage [qui] signifie pour l'essentiel la prolongation du parc nucléaire français ». Les écologistes y voient cependant un renoncement à l'un des piliers de la loi de transition énergétique : l'abaissement de la part du nucléaire à 50% du mix électrique en 2025. Si, pour LaTribune.fr, « cette conclusion résulte d'un raccourci un peu rapide, seule la publication très attendue de la programmation pluriannuelle de l'énergie pourrait apaiser les inquiétudes sur le sujet ».
Areva a annoncé le 25 février le report de 24 heures de la publication de ses résultats 2015 en raison de la conclusion d'un accord avec six banques sur un crédit relais de 1,1 milliard d'euros. L'AMF a aussitôt suspendu l'action (LaTribune.fr du 25/02). Le géant nucléaire annonçait finalement le lendemain une lourde perte de deux milliards d'euros due essentiellement aux coûts de sa restructuration et à une nouvelle provision pour l'EPR finlandais. L'action chutait de près de 9% vendredi matin (LeFigaro.fr et LaTribune.fr du 26/02) L'Autorité de sûreté nucléaire l'a par ailleurs de nouveau mis en garde sur l'état des usines de La Hague, pointant du doigt la corrosion des évaporateurs assurant la concentration des produits de fission (UsineNouvelle.com du 26/02).
Le canton de Genève, en Suisse, porte plainte contre la centrale nucléaire française du Bugey, située à moins de 70 km, estimant qu'elle met en danger la santé de ses citoyens et la qualité des eaux (Challenges.fr du 02/03).
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