Selon la FIM (Fédération des industries mécaniques), après avoir connu une période de croissance continue depuis 2004, l’industrie mécanique française a décru au quatrième trimestre 2008.
Mais cette arrivée tardive de la crise permet aux 11 300 entreprises « mécaniciennes » de plus de 10 salariés d’enregistrer en 2008 une hausse du chiffre d’affaires global de 3,8 % et du volume de 2,1 % par rapport à 2007.
Les branches les plus dynamiques (aéronautique, énergie, machinisme agricole et ferroviaire) sont aussi les moins impactées. Les exportations, qui représentent 41 % des ventes directes, ont progressé de 3,8 %.
Selon Yvon Jacob, « les industries mécaniques conservent leur rang de premier employeur industriel de France, avec 689 000 salariés, soit 20 % de l’emploi industriel ».
Paradoxalement, les difficultés pour recruter du personnel qualifié restent élevées dans certains métiers comme soudeurs, chaudronniers, usineurs et techniciens de maintenance.
Pour 2009, la FIM reste dans l’expectative (Référence Industrie de mai).
Le Syndicat national du décolletage (SNDEC) va recevoir 85 000 euros du conseil général de Haute-Savoie dans le cadre du crédit alloué pour financer les actions du pôle de compétitivité Arve-Industries (Lettre hebdomadaire de Décolletage et Industrie du 01/05).
Dans son Journal des Régions, L’Usine Nouvelle du 30 avril développe d’ailleurs, sous la plume de Carole Lembezat, les initiatives individuelles et collectives prises par les sous-traitants de la vallée de l’Arve pour faire face à l’effondrement des commandes.
Spécialiste du décolletage, le français Camelin mise sur l’international pour traverser la crise. Alors que ses trois sites hexagonaux de Besançon, Cluses et Annonay exportent déjà une grande partie de leur production, le sous-traitant vient de racheter une usine de 6 000 m² en Ukraine pour se « rapprocher de certains donneurs d’ordres ». Il vise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros d’ici quatre ans (L’Usine Nouvelle du 30/04).