« Les industries mécaniques pourraient tabler sur une hausse de 5 % de leur activité en 2011 ». Tel est le pronostic de Jérôme Frantz, le président de la Fédération des industries mécaniques. La newsletter du 5 mai de Fluides & Transmissions précise : « l’état des carnets de commandes à l’export et l’amélioration du marché intérieur devraient entraîner une augmentation des investissements en 2011 et le rebond de l’activité devrait se confirmer pour les différentes professions de la mécanique. Les industries mécaniques françaises ont enregistré un chiffre d’affaires de 101,2 milliards d’euros en 2010, en hausse de 3,9 %.
Si l’activité est ‘repartie dans le bon sens’ au cours de l’année 2010, c’est essentiellement grâce à l’international puisque le marché intérieur n’a progressé que de 0,4 % l’année dernière. La mécanique française, qui se place au 6ème rang mondial derrière les Etats-Unis, l’Allemagne, la Chine, le Japon et l’Italie, a vu ses exportations progresser de 9,4 % à 41,2 milliards d’euros en 2010, avec une orientation majoritaire (55,2 %) vers l’Union européenne. A noter que la mécanique française reste le premier fournisseur de l’Allemagne, mais ce qu’elle y exporte est destiné à terme au monde entier. ‘L’industrie mécanique française s’est structurée en tant que fournisseur de l’industrie allemande et une grande partie des exportations allemandes comprend des composants mécaniques français’, remarque Jérôme Frantz.
Par secteurs, la bonne tenue du marché automobile explique en grande partie le rebond important (+ 5,2 %) dont a bénéficié la transformation des métaux (sous-traitance, outillages, articles de ménage), tandis que l’équipement (machines, systèmes de production, composants), autre grand secteur des industries mécaniques, est également reparti à la hausse, mais sur un rythme moindre (+ 2,2 %). Si les composants ont connu une bonne reprise, ‘les machines d’usage général sont restées atones’, déplore la FIM. Enfin, le secteur de la précision (optique, santé, instruments de mesure) continue sur sa lancée positive (+ 5,8 % en 2010).
En dépit d’une baisse de 4,8 % de leurs effectifs en 2010, les industries mécaniques demeurent, avec 620 000 salariés, le premier employeur industriel de France. ‘Tous les moyens utilisés en 2009 pour éviter les licenciements (RTT, congés, suppression de l’intérim, chômage partiel, technique, formation) n’ont pas suffi à éviter des licenciements en 2010’, regrette Jérôme Frantz, qui prévoit néanmoins ‘un redémarrage de l’embauche cette année’. A long terme, l’évolution reste cependant préoccupante puisque le secteur a perdu 103 000 emplois sur les dix dernières années.
Quant à l’investissement, après la chute historique de 25 % en 2009 et une nouvelle baisse de 2 % l’année dernière, il devrait redémarrer en 2011, bien qu’avec 40 % de surcapacités, les capacités de production soient encore largement excédentaires ».
La pénurie de main d’œuvre se renforce dans le décolletage. La Haute-Savoie manque en particulier gravement d’employés (blog du Décolletage du 12/05).
L’usine KSB de Châteauroux, qui fête ses 75 printemps, a investi 6 millions d’euros dans la modernisation de son parc de machines et le développement de son produit-phare, la pompe multicellulaire Multitec, adaptée aux fortes pressions (UsineNouvelle.com du 05/05).
Le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation complète de l’entreprise Richard Ducros, soit l’arrêt de l’activité sur ses sites du Gard, des Vosges et des Landes qui regroupent 300 salariés. La société était notamment spécialisée dans la tôlerie fine et l’intégration de composants électroniques (UsineNouvelle.com du 06 et Les Echos du 10/05).
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