Alors qu'elle s'était bien remise du trou d'air de 2009, la mécanique française cale de nouveau, soulignent Les Echos ce jeudi. Les professionnels s'attendent à une stagnation de leur chiffre d'affaires en 2013, selon la Fédération des industries mécaniques (FIM) : « nous sortons d'une phase de déstockage fin 2012 et nous subissons encore le contrecoup du ralentissement en Allemagne », analyse Jérôme Frantz, son président. Certains débouchés porteurs, comme l'aéronautique, l'énergie, le ferroviaire ou l'agriculture, compensent tout juste les secteurs les plus en difficulté : automobile, poids lourds, bâtiment et machine-outil. En 2012, la mécanique française s'est plutôt bien comportée au premier semestre, mais la situation s'est retournée en milieu d'année. Les entreprises du secteur réalisent 15% de leur chiffre d'affaires à l'export avec l'Allemagne, pays qui a lui-même ralenti en fin d'année. De façon plus générale, les exportations ont souffert du contexte morose dans l'Union européenne, qui représente plus de la moitié des facturations. Sur leur marché intérieur, les mécaniciens ont dû faire face à une réduction des stocks en fin d'année dans certaines filières comme l'automobile. D'où un second semestre bien moins bon que prévu. Au final, la profession termine l'année avec un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% à 113 milliards d'euros, dans le bas de la fourchette de prévision. Elle dépasse tout de même son niveau de 2007 et n'est plus très loin de son record de 2008, à 116 milliards d'euros. Cette progression reste néanmoins insuffisante pour que le secteur crée de l'emploi : selon Jérôme Frantz, « il faut une croissance d'au moins 5% pour que nous puissions créer des emplois ». Les effectifs globaux ont légèrement diminué l'an passé, à 628 000 salariés.
Edité par l'équipe du MIDEST