Conjoncture
En termes d’industrie du futur, tous les secteurs ne sont pas à la même enseigne, selon une étude d’IFS. Si 44% des entreprises aéronautiques se considèrent « avancées » dans leur transformation numérique, à l’inverse les entreprises pétrogazières ne sont que 19% à se juger capables de bénéficier de ses avantages (UsineNouvelle.com du 08/06). Et d’après Les Echos de ce jeudi, « le transport aérien entre à son tour dans l’ère d’Internet et du numérique, avec retard mais à vitesse grand V. De 5 300 appareils en 2015, le nombre des avions de ligne connectés est passé à 6 500 en 2016 et devrait dépasser les 17 000 à la fin de la décennie. Soit 83% des avions commerciaux de plus de 100 sièges ». Une aubaine pour les compagnies et les équipementiers.
Marwan Lahoud laisse la tête du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales au PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, seul candidat. Après avoir démissionné en février de son poste chez Airbus, M. Lahoud, fragilisé à la tête du GIFAS, a été progressivement poussé vers la sortie avant la fin de son mandat qui devait se terminer courant juillet (LaTribune.fr du 08/06).
La France tente de rattraper son retard dans le domaine des drones militaires, devenus indispensables sur le champ de bataille. Un grand nombre de projets seront présentés au Salon du Bourget la semaine prochaine (Les Echos du 14/06).
Challenges.fr titrait samedi sur « les satellites électriques, nouvelle coqueluche du secteur spatial ». Plus légers, ils devraient représenter 50% du marché en 2020.
Avionneurs
Airbus abaisse sa prévision d’augmentation du trafic à 4,4% par an sur 20 ans, contre une anticipation de 4,5% communiquée l'an passé, prenant acte de l'arrivée à maturité de certains marchés, mais augmente celle de ses livraisons sur les deux décennies à venir à 34 899 avions, contre 33 070 annoncés en 2016 (Challenges.fr du 09/06). Le trafic aérien mondial pourrait franchir le cap des 4 milliards de passagers cette année, chiffre qui triplera d’ici vingt ans, selon l’avionneur, convaincu qu’un troisième âge d’or s’annonce avec les nouvelles technologies, voitures volantes et drones (Les Echos du 12/06).
Son directeur général délégué a indiqué qu’il pourrait délocaliser de Grande-Bretagne la production de nouveaux modèles, en fonction du contenu de l'accord qui sortira des négociations sur le Brexit (Challenges.fr du 11/06).
De son côté, Boeing va travailler sur le pilotage autonome des avions. L'américain étudie d'ores et déjà des algorithmes et compte introduire de l'intelligence artificielle dans les cockpits dès l'an prochain (UsineNouvelle.com du 09/06). La compagnie iranienne Aseman a finalisé un accord pour l'achat de 30 737 MAX, pour une valeur de 3 milliards de dollars, avec 30 supplémentaires en option (LaTribune.fr du 10/06). Le ministère de la Défense du Qatar a annoncé mercredi la signature d'un contrat d'achat d'avions de combats Boeing F-15 d'une valeur de 10,7 milliards d'euros. Une vente conclue en dépit des récentes critiques émises par le président Trump, qui a accusé l’émirat de soutenir le terrorisme « au plus haut niveau », apportant une caution implicite au blocus imposé à Doha par un certain nombre d'Etats arabes (Challenges.fr du 15/06).
Un nouveau problème a été détecté sur le F-35 de Lockheed Martin, plusieurs pilotes souffrant de symptômes liés à un manque d’apport d’oxygène (UsineNouvelle.com du 13/06).
La Russie a lancé avec succès une fusée Proton transportant un satellite américain. Un succès notable alors que, fin mars, les autorités russes elles-mêmes avaient déclaré que les moteurs de ces lanceurs avaient quasiment tous des défauts (LaTribune.fr du 08/06).
Equipementiers / Sous-traitants
Selon Airbus, si Zodiac parvient désormais à alimenter en sièges la chaîne de production de l'A350, les problèmes de qualité du produit perdurent. La compagnie Finnair a ainsi annoncé le changement des sièges de classe affaires sur ses 9 A350 en exploitation (LaTribune.fr du 08/06).
Thales cherche des bâtiments dans le centre de Paris. Après avoir lourdement investi dans le numérique, le français veut désormais regrouper ces savoir-faire clefs en un seul endroit pour irriguer l’ensemble du groupe (Les Echos du 12/06).
Le sous-traitant toulousain Rossi Aéro, qui fournit Airbus, Stelia, Latécoère et Safran, a levé 6 millions d’euros pour financer notamment une nouvelle usine de 7 000 m² qui sera équipée de machines robotisées. Spécialisé dans les pièces de rechange, il s’est diversifié dans la fabrication de série et possède un atelier de chaudronnerie (Les Echos du 15/06).
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