Malgré la bonne santé du secteur, elle pourrait se trouver diminuée vers 2020, d’après une étude du cabinet Xerfi : « le risque d’un affaiblissement durable de la filière française de la sous-traitance aéronautique, tel que celui qu’a connu la sous-traitance automobile, n’est pas à négliger (…). La hausse globale de la production des deux grands leaders de l’aviation commerciale, Airbus et Boeing, prendra fin en 2019-2020 ». Or dès maintenant, les conditions de marché se durcissent pour des sous-traitants pris en ciseau : pression commerciale accrue et généralisation du double voire du triple sourcing d’un côté, financements d’investissements lourds de l’autre pour rester dans la course. « Si les marges des sous-traitants français ont atteint en 2015 un plus haut niveau, la tendance est désormais à la baisse », souligne l’étude.
Conclusion ? « Cette baisse des performances d’exploitation, et du résultat net dans son sillage, pourrait rendre rapidement insoutenable le maintien de l’effort d’investissement des sous-traitants, mettant en péril le mouvement actuel d’automatisation et de montée en gamme des acteurs » qui se raccrochent aux planches de salut que sont la délocalisation de certaines activités ou le rapprochement avec les avionneurs montants comme Bombardier, Embraer ou Comac. « Plusieurs nouvelles ETI se sont récemment imposées dans le paysage français de la sous-traitance aéronautique, note Xerfi. C’est le cas de Figeac Aéro, de Lauak, de Nexteam ou encore de WeAre Group ». Mais ces champions français sont encore peu nombreux par rapport à l’Allemagne, déplore UsineNouvelle.com.
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