Conjoncture
Selon l’IATA, la demande a augmenté de 2,1 % en novembre sur un an pour le secteur passagers et bondi de 9,5 % pour le fret (LesEchos.fr du 30/12).
Avionneurs
Airbus a livré 498 avions en 2009, nouveau record, et en prévoit au moins autant en 2010, rapporte La Tribune du 4 janvier. Il devrait également avoir dépassé son objectif de 300 commandes en 2009 (LesEchos.fr du 04/01).
L’avionneur semble par ailleurs s’être lancé dans un bras de fer avec les Etats clients de l’A400M. Le quotidien allemand Financial Times Deutschland rapporte en effet des propos qui auraient été tenus lors d’un repas de Noël par Thomas Enders, le patron d’Airbus. Il aurait déclaré qu’il ne « croyait plus à une poursuite » du programme et aurait commencé à préparer son abandon. En réaction, Hervé Morin, le ministre français de la Défense, a répété « ne pas envisager » cet arrêt, mais refuse que la France soit seule à payer les surcoûts. La partie est loin d’être gagnée : l’Allemagne, principalement visée par M. Enders, a déclaré qu’elle ne cèderait pas aux demandes d’Airbus exigeant des pays commanditaires une hausse de leur financement (UsineNouvelle.com, NouvelObs.com, Challenges.fr et LesEchos.fr des 05 et 06/01).
Boeing a enregistré une commande de six appareils militaires C17 de la part des Emirats arabes unis pour un montant non précisé (Les Echos du 07/01).
Selon le journal La Folha do Sao Paulo, l’armée de l’air brésilienne aurait classé le Rafale troisième derrière les avions de Saab et Boeing dans son rapport technique rendu au ministre de la Défense. L’appareil suédois serait en effet deux fois moins cher à l’achat que son concurrent français pour une heure de vol quatre fois moins onéreuse, et les transferts de technologie promis par Dassault seraient jugés insuffisants. Bras de fer en vue par conséquent entre les militaires et le président Lula qui est favorable au Rafale et aura le dernier mot en la matière, comme il n’a pas manqué de le rappeler. Hervé Morin a, pour sa part, qualifié ces informations de « rumeurs » (UsineNouvelle.com et Challenges.fr des 05 et 06/01).
Compagnies
British Airways a vu son trafic passagers baisser de 4,4 % en décembre sur un an (LesEchos.fr du 06/01). Sa compatriote à bas coûts EasyJet a en revanche enregistré une hausse de 9 % sur la même période et distance sa rivale sur l’ensemble de l’année avec 46 millions de passagers transportés contre 32,34 millions (Les Echos du 07/01).
Turkish Airlines vient de commander une vingtaine d’appareils à Airbus (UsineNouvelle.com du 04/01).
Continental Airlines a annoncé lundi que son nouveau directeur général renonçait à toute prime et salaire tant que la compagnie n’aura pas renoué avec les bénéfices (LaTribune.fr du 05/01).
Japan Airlines, qui bénéficierait d’une ligne de crédit étendue (LesEchos.fr du 31/12), devrait s’allier à Delta Airlines et rejoindre l’alliance SkyTeam (LaTribune.fr du 04/12). Plus de deux tiers de ses salariés ont donné leur accord à un projet de réduction des retraites, étape clé sur la voie d’une aide financière de l’Etat (LesEchos.fr du 04/01). Selon le quotidien financier Nikkei, le ministère japonais des Finances envisage de placer la compagnie, qui pourrait accuser une perte de 9,2 milliards d’euros sur son exercice 2009-2010, sous le régime des faillites pour la restructurer (LesEchos.fr du 06 et LaTribune.fr du 07/01).
Au grand dam de Boeing, Ryanair a finalement renoncé, faute d’accord satisfaisant, à sa méga-commande de 200 B737 (LaTribune.fr du 18/12). La compagnie a par ailleurs été épinglée par l’OFT, le gendarme de la concurrence au Royaume-Uni, pour ses pratiques tarifaires « puériles » : son patron, qui accuse carrément Ryanair de « se moquer » de sa clientèle, s’en prend en particulier à sa pratique des cartes de crédit payantes, frais qui n’apparaissent qu’en fin de transaction. Il fustige également l’imputation directe des frais d’assurance dans le prix des billets, avec à charge pour le client de les ôter lui-même s’il ne souhaite pas y souscrire (LeFigaro.fr du 04/01).
Prestataires
L’Usine Nouvelle du 17 décembre consacre un article à l’équipementier toulousain Latécoère et souligne que, victime de la baisse des cadences et de sa montagne de dettes, il lutte pour sa survie et sera une proie facile pour les prédateurs de tout poil s’il ne parvient pas à se remplumer…
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