Avionneurs
A quelques jours de la remise du rapport final sur les aides américaines à Boeing par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Airbus annonce estimer à 45 milliards de dollars le manque à gagner généré par celles-ci. Histoire de faire monter la pression, l’avionneur ajoute : « nous attendons de l’OMC qu’elle démontre enfin clairement que les aides accordées à Boeing ont eu un effet bien plus significatif en termes de distorsion de concurrence que n’importe quelle autre aide accordée à Airbus ». Sans surprise, l’américain juge cette déclaration « ridicule » et, surenchère oblige, chiffre à 200 milliards le préjudice subi en raison des aides européennes à son concurrent (UsineNouvelle.com du 26/01)… La situation est d’autant plus kafkaïenne que pendant ce temps-là, ironise LeFigaro.fr du 25 janvier, la Russie, le Brésil, le Canada, le Japon et bien sûr la Chine financent leur industrie aéronautique à grands coups de fonds publics… sans qu’une seule voix ne s’élève ! Et lorsque le quotidien pose la question de savoir si « au lieu de se battre entre eux, Airbus et Boeing, via leur gouvernement, ne devraient pas porter plainte contre la Chine », le constructeur européen répond : « si les Européens portent plainte, les Chinois cesseront immédiatement d’acheter des Airbus, ce qui bénéficiera à Boeing. Et inversement ». Le scénario d’une plainte commune est également jugé « impossible », d’autant que Bruxelles et Washington « ne sont même pas capables de se mettre d’accord sur les règles de base »…
Avant même sa livraison, le nouvel avion militaire d’Airbus, l’A400M, est déjà disponible d’occasion ! Les députés allemands ont en effet voté un texte spécifiant que 13 des 53 appareils commandés devront être revendus à l’export. En dehors des économies réalisées, cela leur paraît plus conforme aux besoins réels de leur armée (Les Echos du 26/01).
Boeing, qui a annoncé un bénéfice 2010 plus que doublé (Challenges.fr du 27/01), a réduit la cadence de production de son avion de transport militaire C-17. Cette mesure entraînera la suppression de 1 100 postes d’ici 2012 (Les Echos du 21/01).
Après plusieurs mois de gel, les discussions entre Dassault et les Emirats arabes unis portant sur la vente d’une soixantaine de Rafale ont repris sous l’égide de l’Etat français (UsineNouvelle.com du 20/01).
« Plan de vol ambitieux pour ATR » titre UsineNouvelle.com du 20 janvier. L’avionneur régional, filiale d’EADS et Finmeccanica, espère en effet atteindre un chiffre d’affaires de deux milliards de dollars en 2014 contre 1,35 l’an dernier. Il mise sur l’engouement pour ses avions à hélices turbopropulsés, deux fois moins gourmands en carburant que les jets régionaux. Il a engrangé 80 commandes en 2010, soit le double de 2009 (UsineNouvelle.com du 20/01).
En revanche, Eurocopter, premier hélicoptériste mondial et filiale d’EADS, n’anticipe pas de reprise avant 2012. Si son chiffre d’affaires a progressé de 6 %, ses livraisons ont reculé de 558 à 527 appareils et elles devraient de nouveau décroître en 2011 (UsineNouvelle.com du 24/01).
Equipementiers / Sous-traitants
L’Usine Nouvelle du 20 janvier consacre son enquête hebdomadaire, intitulée « Vive les cadences infernales ! », aux rythmes de production jamais vus qu’Airbus veut mettre en place. La revue souligne, exemples à l’appui, que « pour suivre la cadence, les fournisseurs se mobilisent en dopant leurs capacités industrielles et en embauchant ».
Le fabricant de pièces aéronautiques britannique Meggitt rachète au groupe américain Danaher sa filiale Pacific Scientific Aerospace, qui possède notamment le site Artus d’Avrillé, dans le Maine-et-Loire. Le site, qui produit des moteurs, actionneurs, capteurs et convertisseurs statiques de puissance, emploie près de 300 personnes (UsineNouvelle.com du 20/01).
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