Conjoncture
Selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), le nombre de personnes voyageant en avion va bondir de 800 millions d’ici 2014 dans le monde pour atteindre 3,3 milliards de passagers contre 2,5 milliards en 2010 (LaTribune.fr du 14/02).
Avionneurs
Une nouvelle compagnie nippone low-cost, A&F Aviation, va opérer dix A320 dans le cadre d’un contrat de leasing. C’est le deuxième signé par Airbus en moins de trois mois sur un marché qui lui résistait depuis des années, chasse gardée de Boeing (Les Echos du 16/02). Quelques jours après, on apprenait que le président d’une autre compagnie à bas coûts, Skymark Airlines, s’est rendu jeudi à Toulouse pour conclure un accord portant sur quatre A380 (UsineNouvelle.com du 16/02).
Comme Boeing, EADS a modifié sa proposition finale en matière de prix pour le « marché du siècle » qui vise à renouveler la flotte d’avions ravitailleurs de l’armée de l’air américaine (Challenges.fr et UsineNouvelle.com du 16/02).
Boeing a dévoilé son 747 modernisé et plus économe, destiné à concurrencer l’A380 (Les Echos du 15/02).
Dans le match que se livrent, sur le marché des turbopropulseurs, ATR, filiale à 50-50 d’EADS et Finmeccanica, et son grand rival canadien Bombardier, l’avionneur européen a marqué des points importants. Il a en effet conclu un contrat de 200 millions de dollars pour fournir 9 appareils à Carribean Airlines, jusqu’ici client de son adversaire (L’Usine Nouvelle du 10/02).
La France ne s’avoue pas vaincue dans le combat pour le contrat des avions de chasse brésiliens : « l’appel d’offres n’est toujours pas clos (…). Aucune négociation exclusive n’a été entreprise » a affirmé une source gouvernementale. Pour François Baroin, le porte-parole du gouvernement, « nous sommes convaincus de la qualité de l’offre française et nous sommes donc confiants sur les suites de cette compétition ». Mais en face, la présidente brésilienne Dilma Rousseff semble désireuse de réchauffer ses relations avec les Etats-Unis. Les Américains lui font en outre miroiter, pour l’emporter, une grosse commande d’avions d’entraînement Embraer, le transfert d’une partie de la technologie de leur Super Hornet et une aide au développement d’un avion de transport militaire en développement chez l’avionneur brésilien. De plus, à trop vouloir forcer la main de Lula, Nicolas Sarkozy a fini par agacer les Brésiliens. Plus que jamais aux abois, Dassault s’est dit prêt à créer un centre de R&D dans le pays et à « transférer 100 % de l’ensemble des technologies civiles et militaires du Rafale au Brésil ». L’avantage est que ces transferts peuvent être décidés par le gouvernement sans recourir à un vote au parlement, ce qui n’est pas le cas en Suède et aux Etats-Unis, patries de ses deux concurrents. Et l’avionneur assure que « nous avons reçu l’autorisation gouvernementale » (UsineNouvelle.com des 09 et 10/02). Il semble s’en réjouir.
Equipementiers / Sous-traitants
En visite dans l’usine Turbomeca de Bordes, en Pyrénées Atlantiques, le ministre de la Défense Alain Juppé a indiqué qu’il souhaitait orienter les fonds du Grand Emprunt en direction des entreprises positionnées sur la conception des avions et hélicoptères du futur. De quoi réjouir ce constructeur de moteurs d’hélicoptères, propriété du groupe Safran (UsineNouvelle.com du 10/02).
Les Echos du 10 février consacrent une pleine page à la success story de Daher.
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