Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi des mesures de simplification du compte pénibilité, partiellement reporté de six mois. De quoi satisfaire, espérait-il, les organisations patronales, tout en essayant de ne pas remettre en cause les nouveaux droits acquis par les salariés (UsineNouvelle.com du 27/05). En effet, selon Les Echos, « l'effarante complexité du système fait rugir le patronat, mais l'attachement à ce dispositif de la confédération la plus constructive à l'égard de la politique sociale du gouvernement, la CFDT, rend extrêmement délicat tout retour en arrière trop voyant ». Le stratagème semble avoir échoué, du moins du côté patronal. Comme le relate le quotidien, suite à l'annonce de ces mesures, « le Medef pointe le risque d'émergence de nouveaux régimes spéciaux de retraite. Et estime que la facture, prévue jusque-là à 2 milliards d'euros d'ici à 2030, pourrait exploser. Pour le président de la métallurgie (UIMM), Alexandre Saubot, 'c'est une bombe à retardement' qui va 'peser sur la compétitivité de nos entreprises' »...
« Investissements étrangers : la France regagne du terrain », titraient mercredi Les Echos. Le nombre de projets a en effet rebondi de 18% en 2014, selon le cabinet EY. Mais les investisseurs étrangers n'ont créé que 12 600 emplois dans l'Hexagone, 11% de moins que l'année précédente, et les centres de décisions et de R&D préfèrent le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Selon un « Point de Vue » publié ce jeudi dans Les Echos par un associé de Roland Berger Strategy Consultants, l'industrie française se trouverait désormais « sans capital ». Les services concentreraient en effet l'investissement des grandes fortunes françaises, et seuls l'Etat et quelques grands fonds soutiendraient encore l'industrie. D'après une chronique parue la veille dans Les Echos, « au lieu de lorgner le modèle allemand, les Français devraient s'intéresser à ce qui se passe aux Etats-Unis. L'an dernier, la production industrielle américaine a dépassé son niveau d'avant la crise, et le secteur recommence à créer des emplois. Si la réindustrialisation made in USA a été dopée par l'exploitation des gaz de schiste, synonyme d'énergie bon marché, le coût du travail et l'implication des pouvoirs publics ont joué un rôle majeur ».
L'Usine Nouvelle publie cette semaine le palmarès des usines de l'année et une interview de François Asselin, nouveau président de la CGPME, qui livre ses priorités pour lever les freins à l'emploi dans les PME et les TPE.
[widgetkit id=13]