Revue de presse de l'automobile.

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Revue de presse automobile du 27 mars 2009 - Prestataires

Impossible d’échapper à la nouvelle cette semaine : Thierry Morin, le PDG de Valeo, quitte la présidence. Motif : il aurait refusé le changement de gouvernance proposé par son conseil d’administration et se serait opposé à une révision de la stratégie de l’entreprise (LeFigaro.fr, LeMonde.fr, LesEchos.fr, UsineNouvelle.com et 20Minutes.fr des 22 et 23/03). Libération révélait le 24 mars qu’il bénéficierait d’une indemnité de départ de plus de 3,2 millions d’euros, « une somme d’autant plus scandaleuse que Morin laisse derrière lui une entreprise en grande difficulté : Valeo a perdu 207 millions d’euros en 2008, et un plan de départ prévoyant 1 600 suppressions d’emplois [NDR : en France seule, 5 000 dans le monde] est en cours ». En plus de cette somme rondelette calculée sur des bases pour le moins discutables et en « reconnaissance de sa forte contribution au développement du Groupe », le Conseil d’Administration lui a conféré le titre de Président d’Honneur. Choqué, Luc Chatel annonçait immédiatement que l’Etat, actionnaire de Valeo dans lequel il a injecté 19 millions d’euros, voterait contre le versement de ce qu’il qualifie de « parachute doré ». La condamnation est unanime. Selon la CGPME, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, « que ceux qui bénéficient d’aides de l’Etat et donc du contribuable s’attribuent des bonus faramineux est inadmissible ». Même la présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est dite choquée : « je veux dire aux Français que le Medef ne se reconnaît pas dans le comportement d’un dirigeant qui piétine ainsi l’intérêt général de son entreprise, qui méprise ses salariés, bafoue les patrons de PME et notamment les PME sous-traitantes de cette entreprise, et qui foule aux pieds notre code de gouvernance » (LeFigaro.fr, LeParisien.fr, UsineNouvelle.com, LesEchos.fr, LExpress.fr, LeMonde.fr, 20Minutes.fr et LaTribune.fr du 24/04).Il est vrai que cette nouvelle tombe bien mal pour elle alors qu’il est de plus en plus question d’une législation réglementant les rémunérations des patrons.

 

 

Face à la résistance de l’équipementier, Jean-François Copé, chef du groupe UMP à l’Assemblée, arguant que « les mauvaises histoires volent un peu en escadrille, ça commence à en faire beaucoup », ne s’est d’ailleurs pas privé de déclarer qu’on « s’approche de plus en plus d’une voie législative » sur les rémunérations complémentaires des dirigeants d’entreprise (20Minutes.fr du 24 et NouvelObs.com du 25/03). Au moment de clore cette revue de presse, il semblerait néanmoins que, suite à une mise au point de Nicolas Sarkozy mercredi soir auprès des responsables de l’UMP, la menace ne concerne plus que les sociétés aidées par l’Etat.  Néanmoins, Thierry Morin ne doit pas nourrir d’inquiétude excessive : selon Marianne2.fr du 24 mars, il pourra, le cas échéant, se consoler avec une retraite d’au minimum 880 000 euros par an.

La filiale française du suédois Autoliv, spécialisée dans les airbags et boucles pour ceintures de sécurité, supprime 140 postes sur la base de départs volontaires dans son usine de Gournay-en-Bray en Seine-Maritime (Usine Nouvelle.com du 19/03).

Les dirigeants de Continental continuent de se débattre avec l’épineux dossier de Clairoix. Selon le directeur de la division pneus tourisme camionnette interrogé par LeFigaro.fr du 20 mars, « nous nous étions engagés à maintenir le volume de production de l’usine (…) tant que la demande augmentait ». Le retournement du marché rendrait donc l’accord caduc. Il continue de marteler que son groupe a « respecté les procédures », que le rachat par Schaeffler, dont la dette s’élève désormais à 10 milliards d’euros et qui réclame l’aide de l’Etat allemand (UsineNouvelle.com du 23/03), n’a joué aucun rôle et que « nous sommes prêts à faire un effort pour que les salariés perçoivent une indemnité conséquente ». En attendant, ces derniers, surnommés les « Conti », ont repris le travail lundi, dans l’optique unique d’être payés. Ils comptent sur Nicolas Sarkozy, qui a assuré qu’il « fera (it) en sorte qu’ils (les dirigeants) respectent leurs engagements » (LesEchos.fr du 23/03).

Mercredi, un millier de manifestants, parmi lesquels des collègues d’autres sites et des salariés de Renault et PSA, se sont donc rendus à pied à l’Elysée depuis la Gare du Nord (LeParisien.fr du 25/03). Reçus par Raymond Soubie, le conseiller social du président, ils en sont ressortis déçus, n’ayant obtenu « aucune garantie » sur leur avenir. Ainsi, selon Monsieur Soubie, « on ne peut pas vous dire que d’un coup de baguette magique on arrête tout, mais ce à quoi, à la demande du président, l’Etat s’engage, c’est de faire tout son possible sur le plan industriel et sur le plan social ». Un salarié CGT commente : « on nous dit que l’Etat est avec nous, mais les garanties, on n’a rien, on a des paroles. Ils disent qu’ils ne peuvent rien faire parce qu’il n’y a pas d’interlocuteurs ». Pourtant, d’après LesEchos.fr, Luc Chatel avait annoncé un rendez-vous à Bercy entre Christine Lagarde et la direction de l’usine de Clairoix ce même mercredi, réunion repoussée au retour du secrétaire d’Etat en déplacement le même jour à Cerizay : selon un porte-parole de Bercy, il n’avait jamais été prévu que Madame Lagarde reçoive la délégation… D’après la CFTC, les responsables gouvernementaux disent qu’ « ils ne vont pas éviter la fermeture mais voir le gouvernement allemand et tout faire pour retarder l’échéance et éventuellement trouver un repreneur » (NouvelObs.com, Challenges.fr et 20Minutes.fr du 25/03).

Clairoix n’est pas le seul sujet de préoccupation pour Continental. Sa branche spécialisée dans les composants électroniques, Continental Automotive, étudie en effet un plan de départs volontaires qui « pourrait intéresser quelque 200 personnes » sur 3 sites en Midi-Pyrénées, et s’ajouterait aux 20 jours de chômage partiel prévus en 2009 (LesEchos.fr et UsineNouvelle.com du 20/03).

Entamé le 5 mars, le blocage par les salariés de Faurecia de l’usine d’Auchel s’est poursuivi jusqu’à mardi. Suite à l’annonce de la fermeture du site en 2010, 179 des 508 emplois devraient être définitivement supprimés, les autres étant redéployés dans des usines alentours. Ce mouvement a entraîné des arrêts de production notamment chez Renault à Maubeuge et Toyota à Onnaing, dans le Nord. Les salariés ont obtenu une prime de 3 000 euros, en lieu et place des 800 proposés initialement par la direction (LaTribune.fr et UsineNouvelle.com des 23 et 25/03).  Lors de son audition devant le Sénat, Christian Streiff, le patron de PSA, actionnaire à 71 % de Faurecia, a expliqué que ses engagements à ne pas fermer d’usines et ne pas engager de plan social en France ne concernaient pas sa filiale, tout en affirmant qu’il souscrirait à l’augmentation de capital de 450 millions d’euros (UsineNouvelle.com du 25/03).

Suite à l’épuisement de toutes les mesures permettant de réduire l’activité, le spectre d’un plan social plane sur le siège même de Michelin à Clermont-Ferrand, en dépit des dénégations de la direction (UsineNouvelle.com du 23/03).
Le franco-canadien Mecachrome, spécialisé dans les composants de précision pour l’automobile et l’aéronautique, pourrait supprimer jusqu’à 110 emplois en France sur un total de 1 600 salariés, soit 7 % des effectifs (LaTribune.fr du 26/03).

Repris en 2004 par un fonds d’investissement américain, le fabricant ardennais d’alternateurs pour automobiles Thomé-Génot était déclaré en liquidation judiciaire deux ans plus tard. Suite à une plainte des syndicats et à une enquête pour malversations, deux anciens dirigeants comparaîtront d’ici l’été devant la justice pour « recel, banqueroute par détournement et abus de biens sociaux » (UsineNouvelle.com du 25/03).

Dans ce contexte difficile, la présidente PS du Conseil général de Haute-Vienne, citant l’exemple de l’équipementier Sonas placé en redressement judiciaire, déplore que « les aides promises par le gouvernement » dans le cadre du plan automobile « n’arrivent pas » (LesEchos.fr du 25/03).

Enfin, le Trésor américain vient d’annoncer un programme d’aide de 5 milliards de dollars aux équipementiers automobiles qui sera mis en oeuvre via les constructeurs (LesEchos.fr du 19 et UsineNouvelle.com du 20/03).

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