Justement, la Zoe Ze Concept, le futur véhicule électrique de Renault, sera fabriquée à Flins dans la plus ancienne usine du groupe, a annoncé Carlos Ghosn. Elle sera commercialisée à compter de 2012 à « un prix comparable à son équivalent thermique » (UsineNouvelle.com et LesEchos.fr du 05, E24.fr du 06/11). La version électrique de la Kangoo sera, quant à elle, produite à Maubeuge (UsineNouvelle.com du 09/11). En revanche, le plus petit véhicule de sa future gamme le sera en Espagne, à Valladolid (LesEchos.fr du 06/11).
Carlos Ghosn a par ailleurs annoncé que Renault, Nissan et leur partenaire local Bajaj Auto lanceront en 2012 un véhicule à très bas coût en Inde, dont le prix pourrait même être inférieur à celui de la Nano de Tata Motor, la voiture la moins chère au monde (UsineNouvelle.com, LesEchos.fr et LeFigaro.fr du 10/11).
PSA, qui a annoncé un plan de 3,3 milliards d’euros sur trois ans, constitué pour moitié de réductions de coûts, a indiqué qu’une suppression de 10 % des effectifs du groupe en France, soit 6 000 postes, était nécessaire d’ici à 2012 pour améliorer sa productivité. Elle se ferait par des non-remplacements de départs naturels (LesEchos.fr et UsineNouvelle.com du 12/11). Par ailleurs, le constructeur, qui a révisé en nette hausse ses prévisions de résultats 2009, anticipant un équilibre de son résultat opérationnel au second semestre, estime que la restructuration du secteur automobile français doit se poursuivre, évaluant la surcapacité industrielle de ses fournisseurs dans le pays à 40 %. Pour son directeur des achats, la première moitié de ces surcapacités s’explique par des raisons conjoncturelles, mais la seconde est « structurelle ». Pour lui, « on a fait la preuve de la solidarité. On a fait ce qu’il fallait. Maintenant, on a le devoir de délivrer, parce que si on ne se remue pas, la prochaine secousse sera la bonne » (LesEchos.fr du 06/11).
La C-Zéro, future petite citadine électrique de Citroën, sera lancée fin 2010 (LesEchos.fr du 10/11).
Fortunes diverses chez les constructeurs allemands. Daimler souhaite supprimer 1 000 des 45 000 emplois de sa filiale de voitures de luxe Mercedes Benz par le biais d’un plan de départs volontaires (UsineNouvelle.com du 05/11). De son côté, BMW, qui s’apprête à construire une deuxième usine en Chine (LesEchos.fr du 12/11), fait état d’une hausse de 2 % de ses ventes mondiales en octobre (UsineNouvelle.com du 09/11).
Le gouvernement russe, qui ne désespère pas d’obtenir une augmentation de la participation de Renault dans Avtovaz (LesEchos.fr et UsineNouvelle.com du 10/11), envisage de lever 1,2 milliard d’euros pour le constructeur en difficulté (UsineNouvelle.com du 05/11). Cette décision, parmi d’autres, a déclenché l’ire, teintée d’ironie, d’une journaliste du Moscow Times qui la replace dans le cours de l’Histoire en train de se faire, comme le relatent LesEchos.fr du 6 novembre : « Récemment, la police russe s’entraînait à disperser une manifestation de retraités mécontents (…). Ce genre d’exercice », souligne Yulia Latynina, « peut s’avérer nécessaire alors que les protestations se multiplient dans le pays. Mais aucune n’a un caractère ni politique ni pro-démocratique. Ainsi les salariés d’AvtoVaz, qui perd au moins 1 000 dollars par voiture assemblée, ne protestent pas contre la corruption alors que les milliards de roubles accordés par le gouvernement s’évaporent (…). Ils veulent simplement être payés. » S’il ne rencontre pas de souci pour l’instant, l’Etat reste néanmoins prudent et Renault doit faire avec, comme le souligne Denis Fainsilber dans LesEchos.fr du 9 novembre : « où est donc passé le ‘cost killer’ ? Lorsqu’il avait été dépêché à Tokyo en 1999 au chevet de Nissan, Carlos Ghosn n’avait pas hésité à sortir la hache et à jouer la carte de l’urgence : suppression de 21 000 postes dans le monde, division par deux du nombre de fournisseurs, fermeture de trois usines de montage au Japon… Un remède de cheval pour une entreprise très malade. Malade, le russe Avtovaz ne l’est pas moins aujourd’hui (…). Mais autres temps, autres moeurs : le patron français, qui ne contrôle cette fois avec Renault que 25 % de son allié russe et doit composer avec la tutelle omniprésente du Kremlin, a choisi de ne pas bousculer ses partenaires (…). ‘La restructuration va se faire dans un contexte difficile. Sa conclusion devrait être envisageable vers juin 2010, plutôt qu’à la fin décembre 2009 comme l’imaginaient certains’, avance [le] directeur général de Renault Russie ».
Aux Etats-Unis, les responsables de Fiat et de Chrysler ont dévoilé la nouvelle orientation industrielle pour les 5 ans à venir du constructeur américain : réaliser 2,9 milliards de dollars d’économies, rembourser les emprunts d’Etat, exercer une véritable synergie technologique avec son partenaire italien, et donner la priorité aux petits modèles. Avec, comme objectifs ultimes, un retour à la rentabilité fin 2011 et à l’équilibre dès 2010 (UsineNouvelle.com du 05/11).
L’Usine Nouvelle du 12 novembre consacre d’ailleurs un article à « l’incroyable retour des constructeurs américains », soulignant qu’alors que l’Europe fait tout pour sauver ses emplois automobiles, les USA s’engagent sans complexe dans une profonde restructuration et que pour l’instant, la stratégie semble payer (L’Usine Nouvelle du 12/11).
Cami Automotive, la coentreprise de General Motors et du japonais Suzuki, va investir 85 millions de dollars dans une usine au Canada pour faire face à l’augmentation de la demande sur deux de ses modèles (UsineNouvelle.com du 10/11). LesEchos.fr du 12 novembre consacrent par ailleurs un article à la structure chargée de liquider ou de vendre les nombreux actifs industriels dont GM s’est débarrassé lors de sa mise en faillite : robots, usines (dont celle de Strasbourg), terrains… Signe des temps, comme l’écrivent LesEchos.fr du 6 novembre, « l’énorme 4x4 de luxe Hummer, assoiffé d’essence et symbole des excès du secteur automobile américain que General Motors est en train de céder au groupe chinois Tengzhong, sera désormais proposé avec un moteur hybride sur tous ses modèles » (UsineNouvelle.com du 09/11).
Au Japon, contre toute attente, Toyota Motor fait état d’un résultat trimestriel positif et divise par deux sa prévision de perte annuelle (UsineNouvelle.com du 05/11). En revanche, la construction de l’usine Nissan de Madras, en Inde, est suspendue en raison de l’état fragile des marchés internationaux (UsineNouvelle.com du 09/11).
