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Feuilleton Renault : résumé de la semaine 12

Les faits

Dominique Gevrey, le responsable de la sécurité mis en examen pour escroquerie aux dépens du constructeur, a donné un nom au juge d’instruction qu’il présente comme celui de sa source. Mais la Direction centrale du renseignement intérieur semble convaincue qu’elle n’existe pas. Convoqué mardi pour un entretien préalable de licenciement alors qu’il est détenu à la prison de la Santé, il a été représenté par un délégué syndical. Pour sa défense, son avocat soutient qu’il ne serait rien d’autre qu’une victime du constructeur qui « n’a fait qu’appliquer les ordres de la direction de Renault, passée en mode paranoïaque ».

En dehors des trois salariés faussement accusés, le groupe a également entamé des tractations avec Philippe Clogenson, cadre du marketing écarté en 2009 sur des dénonciations anonymes. Mais le tribunal de Nanterre a refusé à ce dernier l’accès aux documents qui l’accusaient sous prétexte que… Renault n’en détiendrait aucun lui reprochant de percevoir des commissions occultes à l’étranger en échange de faveurs à certains prestataires. 

Enfin, mardi, c’est France Soir qui révélait une information plus que gênante pour le constructeur : Renault aurait espionné l’ordinateur de l’un des trois cadres mis en cause.

Les réactions

Cette semaine a été marquée par de nouvelles réactions pour le moins savoureuses. Ainsi cette déclaration de la porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. Prenant « note de la clarification » qui disculpe son pays, pointé du doigt au début de la supposée affaire d’espionnage, elle a ajouté, à l’attention de la presse hexagonale : « j’espère que dans vos prochains écrits sur la Chine, les informations seront rapportées d’une manière responsable et objective ». Mardi, c’était au tour du porte-parole du ministère chinois du commerce d’enfoncer le clou : « nous devrions être vigilants face à la discrimination contre les compagnies chinoises, en particulier les discriminations vicieuses qui font de la Chine un pays qui vole la technologie ou les produits d’autres pays (…). [Il serait temps de] reconnaître les avancées de la Chine, en particulier en matière de brevet ». Avant de conclure : « la Chine respectera encore davantage les droits de propriété intellectuelle et se conformera aux règles dans les pays d’accueil de ses investissements ».

Toujours dans la rubrique « rions (ou pleurons, c’est selon !) un peu », le secrétaire national de l’UMP, Dominique Paillé, n’a pas hésité à demander la tête du PDG : « Carlos Ghosn a ridiculisé une entreprise par sa gouvernance, par le fait qu’il ait accordé du crédit à des pseudo-pieds nickelés qu’il avait visiblement, d’une manière ou d’une autre, indirectement ou directement, mis en selle (…). Je pense que la seule solution pour que l’honneur de Renault soit sauf et que celui de Carlos Ghosn ne souffre pas, c’est qu’il démissionne ». 

Plus sobres, la ministre de l’Economie Christine Lagarde et le ministre chargé de l’Industrie Eric Besson, qui ont reçu le 17 mars Carlos Ghosn, ont indiqué dans un communiqué « qu’ils veilleraient à ce que les conséquences en soient tirées tant en termes de réformes d’organisation qu’en termes de responsabilités individuelles, et ceci au vu des résultats de l’audit » (E24.fr, 20Minutes.fr, LeMonde.fr, UsineNouvelle.com, LeFigaro.fr et Challenges.fr des 17, 18, 21 et 22/03). 

Les commentaires

Autant de déclarations dont UsineNouvelle.com du 17 mars critique l’hypocrisie. A la question « à quoi joue l’Etat ? », le quotidien répond : « une fois encore, force est de constater que le rôle joué par l'Etat-actionnaire dans l'affaire Renault a été (…) peu concluant (…). L'Etat est l'un des actionnaires de référence de Renault avec 15 % du capital, soit une participation légèrement supérieure à celle de Nissan (…). Lundi 14 mars au soir, les deux représentants de l'Etat au conseil d'administration de Renault ont voté pour Carlos Ghosn. Etonnant… L'abstention était une voie possible pour marquer un certain mécontentement, que le gouvernement n'a visiblement pas choisie. Cela laisse penser que Carlos Ghosn mène la danse sans vrai contre-pouvoir. Or l'action Renault chute, l'impact de l'affaire en termes d'image et ses répercussions possibles sur le moral des salariés ne seront pas neutres. L'Etat-actionnaire a donc son mot à dire, mais on ne l'entend pas. C'est devenu une habitude (…). L'affaire Renault est une nouvelle preuve que le rôle de l'Etat-actionnaire reste à redéfinir ». 

A l’arrivée, conclut l’article, les seuls perdants, véritables dindons de la farce, risquent fort d’être les salariés : « Renault pourrait provisionner 12 millions d'euros pour le paiement des indemnités promises par Carlos Ghosn. En off, les avocats des trois accusés parlent, eux, d'une moyenne de 5 millions par personne… Grand seigneur, le PDG de Renault propose de financer ces sommes en abandonnant le bonus qu'il devait percevoir en 2011. Pour un montant de 1,6 million d'euros. Et le reste ? En toute logique, le solde sera financé sur les fonds propres de l'entreprise. Malgré les résultats records qu'elle affiche cette année, ce sera donc autant qui tombera de la poche des salariés. Et eux ont de quoi rire jaune. D'autant que leurs collègues allemands de chez Audi viennent de toucher une prime de 6 513 euros, en remerciement de leur participation aux bons résultats du constructeur. A se demander s'il ne faudrait pas que les indemnités soient prélevées sur le dividende versé aux actionnaires. Après tout, ces derniers ont soutenu Carlos Ghosn ‘à l'unanimité’ »…



Edité par l'équipe du MIDEST
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